Dans une interview accordée, jeudi, à l’ACP, la Directrice Provinciale de Service d’assistance et encadrement de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (SAEMAPE), Bijoux Furaha Chuma, a indiqué que les recettes issues du secteur minier connaissent une baisse de 80% suite à l’activisme des groupes armés qui crée l’insécurité en lturi.
D’après elle, cette baisse des recettes se justifie par le fait qu’avant les hostilités, son service a répertorié 15 coopératives minières reconnues officiellement à part celles qui travaillent dans la clandestinité, mais, à ce jour, a-t-elle déploré, seulement trois sont opérationnelles d’autant plus presque tous les sites miniers sont envahis par les groupes armés.
En conséquence, a-t-elle fait savoir, plusieurs opérateurs du secteur minier qui payaient régulièrement leurs taxes auprès de SAEMAPE sont aujourd’hui contraints de stopper leurs activités avec de manques à gagner pour le trésor public.
Mme Bijoux Furaha Chuma a indiqué que l’espoir est permis pour la reprise des activités de ces coopératives parce que, a-t-elle soutenu, depuis la signature de différents actes d’engagement de cessation des hostilités par les groupes armés tels que CODECO et FPIC, une accalmie s’observe sur le terrain.
Elle a estimé que si cette accalmie se maintient au moins pendant un mois, il est fort probable que les activités dans les sites miniers jadis désertés pourraient reprendre comme d’habitude dans le but de permettre à la province de l’Ituri de bénéficier de dividendes de ses minerais pour booster son développement.
Pourtant, a-t-elle souligné, les activités minières contribuent de manière significative à l’amélioration des conditions de vie sociale de la population et également à la santé économique de l’Ituri.