La compagnie minière canadienne dont l’activité se concentre en République démocratique du congo autour des productions provenant de la mine de cuivre en coentreprise de Kamoa-Kakula et de la mine historique de zinc-cuivre-germanium-argent de Kipushi, Ivanhoe mines est citée dans une affaire de corruption et de trafic d’influence. Dans une vidéo largement partagée et révélant l’implication directe d’un proche du président congolais dans l’octroi des permis miniers, Ivanhoe mines est cité comme partenaire de COBAMIN, une société minière appartenant de Vidiye Tshimanga.
« Avec Ivanhoe, ils ont 80%, j’en ai 20 (…). Mes 20% sont divisés en deux, donc vous avez 10%, c’est COBAMIN – ma société. Les autres 10%, parce que dans la loi minière, vous avez l’obligation d’avoir une personne congolaise dans la société… Cette personne congolaise est quelqu’un que nous avons choisi », avait affirmé Vidiye Tshimanga dans cette vidéo.
Dans un communiqué parvenu à MINES.CD, la coalition le « Congo n’est pas à vendre » (CNVP), tout en appelant les institutions internationales et pays amis à l’État congolais à sanctionner toute personnalité impliquée dans les mauvaises pratiques, recommande à Ivanhoe Mines de fixer l’opinion sur la nature de ses liens avec ses partenaires.
« A la société Ivanhoe Mines, d’éclairer l’opinion publique Congolais et les actionnaires d’Ivanhoe mines sur toute éventuelle relation contractuelle avec M. Tshimanga, Cobamines, et toute autre société liée aux personnes publiquement exposées. D’entamer une procédure judiciaire contre ce dernier si la société estime être citée à tort », a insisté le CNPV.
À la communauté internationale, le CNPV tient aux sanctions sur le plan international de toute personnalité congolaise impliquée dans des mauvaises pratiques.
« Aux institutions internationales et pays amis à la RDC, d’élaborer des sanctions contre toute personnalité congolaise impliquée dans les mauvaises pratiques (corruption, trafic d’influence, détournement…) qui maintiennent le peuple Congolais dans une misère indescriptible », dit le communiqué.
Cependant, le CNPV demande également à l’initiative pour la transparence des industries Extractives(ITIE-RDC) de « s’assurer que la publication de la liste des entreprises sous-traitants soit effective et exhaustive d’ici la publication de la prochaine rapport ITIE-RDC ».
Cette plateforme de défense des droits humains appelle les congolais à la vigilance pour dénoncer ce genre d’abus. « Rester vigilant et mobilisé en vue de dénoncer toutes ces mauvaises pratiques et leurs auteurs, qui s’enrichissent exponentiellement en sacrifiant nos espoirs et ceux des générations futures ».