La société civile congolaise a annoncé pour bientôt des actions judiciaires contre toute personne impliquée dans ce qu’elle qualifie de « débâcle » autour du contrat minier sino-congolais.
Confirmation faite par Georges Kapiamba, président de l’association congolaise pour l’accès à la justice(ACAJ), au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa ce mercredi 1 mars.
A en croire cet acteur de la société civile, toute personne impliquée de près où de loin dans le dossier Sicomines SA (contrat Chinois) devra être entendue par la justice congolaise et ou internationale, ce qui permettra au pays de montrer à la face du monde, qu’il se prend effectivement en charge.
« Nous allons travailler sur les actions judiciaires, dans les jours ou semaines à venir, vous serez informé de type d’actions que nous allons engager. Nous les organisations de la société civile, ensemble avec certains congolais et congolaises qui vont se joindre à notre mouvement, parce que nous voulons au moins cette fois-ci, montrer à la face de l’Afrique et du monde que nous pouvons nous prendre en charge, mettre aux défis les institutions judiciaires nationales mais aussi internationales », a annoncé Georges Kapiamba.
Et de poursuivre : « Et donc, le travail d’analyse de ces actions a déjà commencé et incessamment vous serez informé de type de ces actions. Toute personne qui aura une quelconque responsabilité dans ce qui s’est passé dans ce débâcle avec cette convention, sera aussi cité et mise dans la disposition de la justice nationale ou internationale »
Le rapport d’une enquête de l’Inspection Générale des Finances (IFG) de la République démocratique du Congo sur le contrat Sino-congolais signé depuis 2008, dont les conclusions ont été publiés mercredi 15 février dernier, accuse entre autres la SICOMINE SA et le groupe d’entreprises chinoises (GEC) d’avoir plus gagné que l’État congolais dans ce contrat censé être gagnant-gagnant. Aussi, que ce deal signé en 2008 entre les entreprises chinoises et l’État congolais n’a pas eu d’impact visible sur la population, des accusations dont la Chine qualifie de « pas crédible et sans valeur constructive »
Pour sa part, la société Sino-congolaise des mines (SICOMINES S.A) déclare, dans son communiqué, avoir pris connaissance de ce document, tout en contestant tant la compétence de l’IGF que la procédure suivie la qualifiant de violation de ses droits ainsi que le contenu de ces documents, lesquels font fi du mécanisme mis en place par la RDC au travers de la Convention de Collaboration et les droits bénéficiés à la SICOMINES, et en particulier du droit d’être entendu.
Notons que plusieurs acteurs de la société civile congolaise ont pris part à ce point de presse dont Florimond Muteba, Coordonnateur de observatoire de la dépense publique (ODEP).