Le secteur extractif est le canal flux financiers illicites très important en République démocratique du Congo, qui passent sous formes des actes de corruption, a déclaré Thierry Mbulamoko Coordonnateur de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC).
« Aujourd’hui, il était question de présenter le rapport du Groupe de travail de haut niveau ensuite, étudier les recommandations qui ont été formulées à l’égard des Etats africains. Pour le cas de la République démocratique du Congo, le secteur extractif est un secteur très important dans le cadre des revenus du pays. Ce qui veut dire que beaucoup de fuites des capitaux passent aussi par là. Ces fuites peuvent être considérées comme des actes de corruption », a déclaré Thierry Mbulamoko, coordonnateur de APLC.
Dans son mot, Thierry Mbulamoko qui l’a dit au cours d’un atelier de deux jours qui s’est tenu du 13 au 14 avril à Kinshasa, a souligné que la lutte contre les flux financiers illicites et la corruption intéressent au plus haut point la RDC dans la mesure où ce fléau a contribué et continue à faciliter les flux financiers illicites.
Il a également fait savoir que le continent africain perd beaucoup d’argent parce qu’il y a des flux qui échappent aux gouvernements.
« Depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête du pays, la lutte contre la corruption et la criminalité financière n’est pas un slogan. Cette volonté du Chef de l’État s’est manifestée par la création en 2020, de l’APLC », a-t-il souligné.
La mise en œuvre des recommandations
A cet effet, les experts de l’Union africaine (UA) et de APLC sont en train de réfléchir sur la mise en œuvre des recommandations issues du rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites et d’apprécier ce qui est déjà fait, mais aussi de se focaliser sur ce qui reste à faire en rapport avec les défis à relever.
Présidé par l’ex Président Sud-africain, Thabo Mbeki, cet atelier est organisé conjointement par la RDC et l’Union africaine via le Groupe de travail de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance de l’Afrique.
Dans ce cadre, la source a noté que le ministère des Finances ne ménage aucun effort pour assainir le système financier congolais, ajoutant que cet accompagnement est déjà palpable à travers les réformes fiscales en cours, la restructuration des régies financières et la redynamisation des structures de lutte anti blanchiment.
Et d’ajouter : « cette même volonté a permis de redynamiser la Cellule nationale de renseignement financière. Tous ces services d’investigations, de renseignement financier et de contrôle renforcent les dispositifs congolais de prévention et de lutte contre toutes formes de corruption, criminalité financière, de blanchiment et des fuites illicites des capitaux », a renchéri le coordonnateur de l’APLC.
Pour une évaluation industrielle de la RDC
Pour sa part, Akere Muna, membre du panel de haut niveau sur les financements illicites en Afrique et représentant de l’Ancien Président Sud-africain, Thabo Mbeki, il faudrait que la RDC qui est un grand pays en ce qui concerne les industries extractives, puisse faire une évaluation.
Pour rappel, le rapport du panel de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance de l’Afrique a démontré qu’en 2015, le continent africain perdait jusqu’à hauteur de 50 milliards USD l’an. A ce jour, les pertes causées par les flux financiers illicites sur le continent sont évaluées autour de 90 milliards USD.
Avec ACP