Les projections réalisées par le cabinet de conseil Wood Mackenzie ont indiqué que le Pérou devrait céder à la République démocratique du Congo, d’ici 2026 à 2027, la deuxième place dans le classement des pays producteurs de cuivre au monde.
Au cours d’une grande cérémonie de l’industrie organisée mardi 30 mai dernier, dans la capitale péruvienne, Lima, le directeur du cabinet de conseil Wood Mackenzie, Ruben Arratia a révélé que « déjà, la République démocratique du Congo a pratiquement égalé la production du Pérou » et dans les prochaines années, « les deux nations se partageront la deuxième place ».
Grâce à une vague de nouveaux projets, le Pérou était devenu le plus grand producteur de cuivre après le Chili voisin, il y a 7 ans ; mais la production et l’investissement ont été réduits ces dernières années par l’instabilité politique et sociale. Au même moment, en République démocratique du Congo, Ivanhoe Mines a accéléré la mine Kamoa-Kakula, ce qui a redonné à la République démocratique du Congo le statut de poids lourd du cuivre dans le monde.
« Alors que le Pérou compte 18 projets miniers dans son pipeline, un seul d’entre eux pourrait être développé à court terme. Si le Pérou ne développe pas ses projets, il ne sera plus le deuxième producteur mondial de cuivre », a déclaré Ruben Arratia.
Avant d’ajouter que la République démocratique du Congo a « des teneurs en minerai plus élevées que le Pérou », ce qui signifie que plus de cuivre peut être extrait d’un volume de roche inférieur.
En terme production, l’année dernière la République démocratique du Congo a connu une hausse de 31 % soit 2,36 millions de tonnes de cuivre, pour sa part, le Pérou a produit 2,44 millions de tonnes au cours de la même période, soit une hausse d’environ 5 % par rapport à 2021. Avec une production de cuivre attendue à 2,8 millions de tonnes cette année, le Pérou devra conserver sa deuxième place jusqu’à pratiquement 2025.
Selon les différents experts, la future chute du Pérou s’explique par le fait qu’il enregistrera un manque de nouveaux projets dans les prochaines années, contrairement à la République démocratique du Congo qui possède notamment le méga projet de la mine Kamoa-Kakula.