Réagissant à une série de questions après la publication du rapport des experts des nations unies de juin dernier, dans lequel les conflits entre mouvements rebelles sont épinglés, le député national élu de Mambasa Édouard Apuobo affirme que la main mise sur certains sites miniers par les miliciens serait leur source de financement.
Pour cet élu de l’Ituri – province sous état de siège depuis un an pour tenter de réduire l’insécurité – l’exploitation minière en soi demeure la clé même de la guerre qui se passe aujourd’hui dans cette partie ensanglantée.
Il ajoute que « si les groupes armés ou les milices naissent dans les zones de l’ituri c’est parce que tout le monde s’est déversé à ce jour dans l’exploitation minière ».
Et souligne que derrière l’exploitation illicite des minerais par les rebelles se cachent des étrangers qui opèrent également dans l’extraction d’or et d’autres matières premières.
En ce qui concerne, l’implication des certains éléments des FARDC dans l’affaire d’exploitation illegale, cet élu de l’Ituri regrette le fait qu’il y a ceux qui sont cités dans les différents rapports « mais dommage est qu’ils soient toujours aux affaires.»
Quant à la question d’évacuation de ces minerais qui quittent frauduleusement le sol congolais, Emmanuel Apuobo déplore « l’inefficacité des services habilités au contrôle ». Et pense que si les expatriés « torpillent » nos ressources, « c’est parce qu’il y a un silence radio de la part des autorités, rien n’est surveillé. Et ce, mêmes forces loyalistes n’essayent pas à savoir si quelle est la statistique produite par jour, semaine, mois si pas par an des minerais de l’ituri qui sortent pour l’étranger ».
Notez qu’en marge de la visite du secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge de sécurité et Paix en Ituri, Jean-Pierre Lacroix, le gouverneur de l’Ituri, lieutenant-général Johny Luboya a passé en revue la situation sécuritaire encore préoccupante avec l’activisme des groupes armés. Il a appelé les groupes armés qui détiennent encore les armes à cesser la violence afin de rejoindre le PDDRC-S.
Olito MUKINZI