Une délégation conduite par le ministre d’État des Émirats Arabes Unis, Sheilk Shakhboot Nahyan Al Nahyan, venue signer un partenariat avec la Société aurifère du Kivu et du Maniema (SAKIMA) sur l’exploitation des minerais, a été reçue lundi 18 juillet par le Chef de l’État congolais, Félix Antoine Tshisekedi.
Lors de cette rencontre, la délégation émiratie était composée de plusieurs chefs d’entreprises privées et publiques. Du côté congolais, plusieurs chefs d’entreprises et des membres du gouvernement ont assisté à cette cérémonie notamment le ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi ; celui de la Défense, Jean-Pierre Bemba ; celle du Portefeuille, Adèle Kahinda ; ainsi que la ministres des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi.
Au terme de ces échanges, le Président congolais s’est totalement montré « satisfait » des relations existantes entre Kinshasa et Abu Dhabi.
« Pour moi, c’est l’amour du pays et de la population congolaise qui prime. Tout projet qui vient pour transformer le Congo sera le bienvenu », a déclaré Félix Antoine Tshisekedi, tout en saluant ce nouveau projet.
Selon les informations recueillies auprès de la Présidence congolaise, il en ressort que le Chef de l’État a émis le vœu de voir ce nouveau partenariat être « le début d’une transformation qui va toucher les Congolais », particulièrement ceux de l’Est du pays qui doivent bénéficier des ressources naturelles de leur région.
Tout en contribuant à révolutionner la partie Est de la République démocratique du Congo – riche en minerais – plus précisément le Grand Kivu. Avec un coût global estimé à plus de 1,9 milliards de dollars américains, ce probet permettra la mise en place plus de 4 mines industrielles qui devraient connecter la province du Sud-Kivu à celle du Maniema.
Ce nouveau projet intervient dans un contexte dans lequel, les voix – notamment celles des organisations de la société civile – continuent de s’élever pour exiger la révision d’un autre contrat signé entre la République démocratique du Congo et une entreprise emiratie privée ayant conduit à la création de deux jointes ventures, à savoir : Primera Gold DRC pour le secteur de l’or artisanal et Primera Metals DRC pour le secteur artisanal des 3T (Étain, Tungstène, Tantale).
Elles bénéficient grâce à ce partenariat des droits exclusifs d’exporter de l’or artisanal à des taux préférentiels pendant 25 ans. Récemment un groupe d’experts des Nations unies affirmait craindre que Primera Gold serve de « canal officiel de blanchiment » de l’or exploité par les groupes armés .
Monge Junior Diama