Kinshasa souhaite approfondir les discussions autour de l’exploitation de ses ressources minières avec Washington, en échange d’un appui militaire pour faire face à la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est du pays. Cette région, en proie à l’activisme persistant des groupes armés, est le théâtre de violences qui terrorisent les populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, tout en facilitant le pillage des ressources stratégiques essentielles à la transition énergétique mondiale.
Kinshasa mise sur les lobbyistes américains
Le cabinet américain Von Batten-Montague-York, spécialisé dans le lobbying et le conseil stratégique, joue un rôle central dans les discussions. Il sert de relais entre l’administration américaine — notamment celle de Donald Trump — et le gouvernement congolais, en vue de concrétiser le partenariat envisagé.
Kinshasa entend, à travers ce géant du lobbying, obtenir un Accord minerais-sécurité USA–RDC qui pourrait s’étendre sur plusieurs décennies. Le rôle de ce cabinet consiste à influencer les décisions politiques et économiques au sein des institutions américaines.
Un accord en voie de finalisation
Selon des sources ayant requis l’anonymat, les discussions entre la délégation congolaise et les lobbyistes américains sont à un stade avancé. L’accord en cours de finalisation donnerait aux États-Unis un accès privilégié aux minerais critiques congolais, notamment le cobalt, le lithium ou le nikel.
En contrepartie de cet accès, Kinshasa insiste sur la transformation locale des ressources afin de garantir une meilleure valeur ajoutée. Toutefois, cette exigence peine encore à trouver un écho concret à court terme, du côté américain.
Daniel Bawuna