À la 17ème édition du forum DRC Mining Week qui se tient à Lubumbashi du 1er au 3 juin, André Wameso – Directeur de cabinet adjoint du Président congolais, en charge des questions économiques et financières – a eu des mots justes pour réitérer la vision de Félix Tshisekdi pour le secteur minier. Devant près de 80 entreprises minières exploitant en RDC et dans la région de la Copperbelt, André Wameso a martelé que le Congo de Félix Tshsiekedi « ne demande qu’un vrai partenariat basé sur ce qu’il apporte », les ressources humaines et naturelles, gage de la création d’une chaîne des valeurs de l’industrie minière pour une économie prospère et résiliente.
« Le Congo ne demande qu’une seule chose, surtout le Congo de Félix Tshisekedi, demande un vrai partenariat. Un vrai partenariat basé sur ce que nous apportons. Parce que le Congo apporte en plus de ses dignes fils et dignes filles qui travaillent dans vos mines, il vous apporte les actifs miniers que vous exploitez. Et le Congo ne peut pas être traité en prolétaire. Mais doit en effet être considéré comme un partenaire stratégique et pour cela il doit participer au fameux capital créé par Karl Marx. En utilisant justement ses actifs et ce, une fois que vous communauté minière allez accepter que le Congo participe dans le capital que vous allez aussi accepter de créer une chaine des valeurs », a déclaré M. André Wameso.
Pour le Dircaba de Félix Tshisekedi, il est inconcevable que la tonne du cuivre qui sort du Congo vendu à 10 mille USD que le même Congo doit acheter la tonne de câble de cuivre à 30 mille USD pour électrifier son pays. De quoi, il faut engager « une discussion que nous devons avoir d’une manière claire, responsable et transparente », soutient-il.
Mais pour une véritable économie résiliente, André Wameso insiste que le secteur minier doit jouer sa participation pour permettre l’émergence d’autres secteurs. « Et le financement provenant du secteur minier ne peut subvenir que si le Congo est considéré comme tel par ses partenaires, c’est-à-dire devant faire partie du capital grâce à ses actifs miniers et s’il y a transformation des matières premières en RDC pour créer cette valeur ajoutée qui va permettre de dégager des marges pour financer prioritairement les infrastructures et l’agricultures ».
Le déficit énergétique
« Nous sommes conscients que pour cela, il faut de l’énergie. Nous devons saluer l’initiative non seulement du gouvernement mais également de quelques entrepreneurs congolais qui ont compris cela et investissent dans des barrages notamment dans le Katanga. Et il y a eu accord qui a été signé avec la société PERENCO pour développer une centrale à gaz à Moanda pour combler ce déficit qui va permettre réellement au secteur minier de pouvoir transformer la matière minière localement », reconnait le proche collaborateur de Félix Tshisekedi.
André Wameso a attiré l’attention des sociétés minières sur le fait que la population congolaise est jeune – 18 ans en moyenne – veut jouir également du potentiel géologique de son pays. « Et si nous ne faisons pas attention, si nous ne répondons pas de manière responsable à l’appel de cette jeunesse qui aspire à bénéficier de ces richesses, puisque d’ici 2030, nous aurons entre 120 à 135 millions d’habitants dans ce pays, avec un âge moyen de 20 ans, nous risquons de créer un danger alors que nous avons l’opportunité, notamment vous le secteur minier accompagné par la volonté politique, nous pouvons tous changer la donne », a conclu M. André Wameso.