La République Démocratique du Congo marque un point diplomatique majeur dans sa lutte contre la contrebande minière. Réuni en session extraordinaire à Lusaka, en Zambie le 2 mai 2025, le Conseil des ministres des Mines des États membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) a décidé de la mise en place d’une commission d’enquête conjointe pour examiner les flux illicites de minerais congolais vers le Rwanda.
La délégation congolaise, conduite par le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a porté avec vigueur ce dossier sensible, dénonçant la contrebande persistante de ressources minières vers le pays voisin. Des éléments probants ont été officiellement présentés au Secrétariat exécutif de la CIRGL, soutenant la plainte de Kinshasa.
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Cette réunion de haut niveau faisait suite à deux sessions techniques majeures tenues à Nairobi : la 26ᵉ réunion du Comité d’audit de la CIRGL et la 30ᵉ session du Comité régional de l’Initiative contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (IRRN).
La pression diplomatique exercée par la RDC a été déterminante. Les ministres présents ont unanimement appuyé la création d’une commission d’enquête conjointe chargée de faire la lumière sur les circuits de contrebande et de proposer des mesures concrètes pour y mettre un terme durable.
« C’est un pas important vers la justice économique et la préservation de notre souveraineté minière », a déclaré le ministre congolais des mines Kizito Pakabomba, saluant une avancée significative. Il a également appelé à un renforcement de la coopération régionale, notamment par l’application rigoureuse du mécanisme de traçabilité des minerais mis en place par la CIRGL.
Pierre Kabakila