Après avoir accompagné le Chef de l’État lors de sa récente visite en Chine, la ministre nationale des mines, Antoinette N’samba Kalambayi, était le samedi 03 juin dernier, face aux différents chefs des corps de tous les services spécialisés de son ministère pour échanger sur les retombées à mi-parcours de cette visite étatique.
D’entrée de jeu, la patronne des mines en République démocratique du Congo a informé ses hôtes de ses différentes activités dans la ville chinoise de Beijing, bien avant l’arrivée du Président Félix-Antoine Tshisekedi puis à Shanghai par la suite.
« Durant son séjour, la ministre Antoinette N’samba Kalambayi a eu à échanger avec le PCA du groupe CMOC dont dépend Tenke Fungurume, celui de CREC, de MMG puis de Chine Minerals », a renseigné des sources ministérielles jointes par MINES.CD.
Selon elle, Pékin et Kinshasa veulent poursuivre avec leur coopération – 51 ans après l’avoir officiellement conclu – au bénéfice de deux États. À cet effet, le ministère des mines, secteur clé où reposera le futur du partenariat avec le pays de Xi Jinping, devra se préparer cette fois-ci à bien faire les choses, c’est-à-dire « signer des accords et contrats potables quand le moment viendra, sans pour autant tomber dans les erreurs du passé », ce qui constitue un seuil de patriotisme à ne pas trahir.
« L’histoire récente de notre pays renseigne que le problème n’est pas seulement SICOMINES mais surtout la convention préalablement signée par nos prédécesseurs qui, ont eu à poser des actes par le passé dont les effets sont très néfastes à ce jour et désavantagent tout le pays », a affirmé les mêmes sources.
Pour palier à ces actes qui ont désavantagé pendant plusieurs années la République, Antoinette N’samba Kalambayi a demandé à chacun des responsables des services spécialisés de son ministère à lui présenter un projet bancale dans un délai raisonnable, car dans un avenir proche, le pays procédera au troc de ses minerais contre les infrastructures ou contre le transfert des nouvelles technologies.
Par ailleurs, la question de l’exploration préoccupe au plus haut point la ministre des mines qui, avec optimisme et avec l’accompagnement de tous, a indiqué croire fermement « relever le défi ».
« Savoir ce que nous possédons dans notre sous-sol est très capital pour le présent aussi pour la postérité de nos enfants. C’est seulement à ce prix là que quand nous connaîtrions exactement la valeur de ce que vaut exactement notre sous-sol […] et cela passe impérativement par disposer des données certifiées issues de l’exploration, gage de notre succès dans la bataille future de la transition énergétique », a expliqué une dépêche du ministère des Mines consultée par MINES.CD.
Pour rappel, alors qu’elle accompagnait Félix-Antoine Tshisekedi en Chine, la ministre Antoinette N’samba a été très sollicitée par les dirigeants directs de toutes les entreprises chinoises qui opèrent en République démocratique du Congo pour traiter de vive voix avec elle sur des nombreuses questions liant les deux parties.
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Selon les informations recoupées par MINES.CD auprès des sources du ministère des Mines, les délégations se bousculaient les une après les autres au quartier général d’Antoinette N’samba Kalambayi installé à Pékin, pour échanger avec cette dernière et au besoin, dissiper le malentendu sur des termes qui risqueraient d’empoisonner les relations entre les deux parties.
Monge Junior Diama