Détendue, elle s’est soumise à une interview à bâton rompu. Et voilà ce qu’il en ressort. Elle, c’est Dorothée Masele. Elle a une licence en Langue et Littérature Anglaise et un diplôme d’études approfondies en Criminologue de l’Université de Lubumbashi. Elle est doctorante en Criminologie. Elle a rejoint TFM en 2008 et a, au fil des années, gravi les échelons pour devenir manager en charge des relations communautaires, poste qu’elle occupe depuis 2019. Elle est TFM, mais elle est aussi, à travers différentes organisations où elle œuvre, une défenseuse dévouée des droits de la femme et des communautés.
Elle a été à la genèse du plan d’action de santé communautaire de TFM et en a été la première coordonnatrice de la mobilisation en 2008. C’est ce plan qui a lancé la première activité de pulvérisation intra-domiciliaire, un fleuron du programme de lutte contre le paludisme non seulement dans la concession de TFM, mais aussi dans la région. Ce programme a été le creuset de tout un paquet d’autres programmes de santé communautaire, dont le programme VIH SIDA, la revitalisation de la zone de santé de Fungurume, la clinique mobile et bien d’autres.
Elle garde un souvenir inoubliable de son passage à la coordination de l’éducation : « Et là, une des plus belles expériences que j’ai eues, c’est la première équipe de 10 enfants, que nous avons pu envoyer avec une bourse à l’institut technique de Mutoshi à Kolwezi. En effet, TFM voulait préparer la relève pour le secteur des mines. » Mutoshi est une école tenue par la Gécamines, qui a formé des techniciens de renom à travers des années. « Ce programme est passionnant. Nous avons vu ces jeunes gens terminer leurs études », a-t-elle témoigné. Avec cette coordination, elle a accompagné le programme d’éducation dans la concession sur plusieurs axes, dont l’amélioration des infrastructures scolaires et celle de la qualité de l’enseignement.
Pendant ce temps, TFM créait un fonds social communautaire. Forte de son expérience, Dorothée Masele a été sélectionnée comme coordonnatrice de ce fonds nouvellement créé. La première coordonnatrice du Fonds social communautaire devait vite donner forme à cette nouvelle organisation de développement communautaire, à laquelle TFM allouait 0,3 % des revenus de la vente de ses produits. Avec l’expérience acquise au projet URK du COPIREP, de la banque mondiale, elle a bâti la structure du Fonds, ses procédures administratives, etc. Le socle. Aussi, il fallait tout de suite passer à la sélection des projets et tant d’autres réalisations. « La partie la plus intéressante était le lancement des premiers projets communautaires », s’est-elle rappelée, sourire aux lèvres.
Rien ne pouvait arrêter son ascension. En 2012, elle est nommée manager déléguée à la communication. À ce titre, elle est en charge de toutes les activités de responsabilité sociétale de TFM. Cette nouvelle casquette lui ouvre les portes de multiples structures indépendantes intéressées à l’activité minière.
Tour à tour, elle est nommée présidente de la plateforme Investissement durable au Katanga IDAK, puis de Women in Mining WIM. IDAK est une plateforme de dialogue multi-acteur. Là, toutes les questions, y compris celles qui posent problème dans le secteur des mines, y sont évoquées. Avec l’IDAK, Dorothée Masele a traité des questions telles que la présence des enfants dans les mines, les creuseurs artisanaux, etc. Elle a combattu avec succès contre le label Congo Free que l’Occident s’apprêtait à développer pour bannir les minerais en provenance de la RDC.
Sa connaissance pointue des questions relatives au développement communautaire, acquise au bout de multiples formations au niveau national et au niveau international, l’a hissée en 2019 au poste de manager des relations communautaires. Donnant un témoignage sur les actions de responsabilité sociétale de TFM, elle affirme : « TFM est une entreprise modèle ! La plupart des innovations dans le code minier de 2018 sont inspirées des pratiques communautaires de TFM, telles que l’application du 0,3 %, l’annexe 18 du règlement minier, l’évaluation des impacts sociaux et environnementaux. TFM est très à l’écoute des communautés locales. Ce qui lui a valu son acceptabilité, sa licence sociale. »
Profitant du contexte, en effet, c’est le mois de la femme, elle réitère à l’égard des femmes TFM, l’appel au digital inclusif, à l’instar du thème annuel. Aussi, elle encourage les femmes à s’appliquer : « Ne cherchons pas les avantages en tant que femmes, a-t-elle souligné, mais recherchons plutôt la formation dans les matières où nous identifions des lacunes ». Toutefois, elle ne peut se passer de louer les efforts déployés par TFM pour valoriser la femme dans divers domaines : « À TFM, les femmes enceintes se voient accorder un congé de maternité au moment propice. Les femmes jouissent des mêmes droits que leurs collègues masculins, entre autres, à travail égal, salaire égal », a-t-elle affirmé.
Elle est militante engagée pour la promotion du leadership féminin. Présidente nationale de WIM, elle a organisé, au mois de mars, le festival Thamani. Au-delà de reconnaître leadership féminin, le festival a mis en place un standard déterminant la conformité à l’exigence de l’intégration de la gent féminine dans les sphères de gestion des organisations dans tous les secteurs.
Avec tout ce bagage engrangé au fil des années, Dorothée Masele est une véritable bibliothèque.
TFM Communications