Lors de la conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, organisée fin octobre en France, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé, médiateur de l’Union africaine (UA) pour la région, a alerté sur l’impact dévastateur de l’exploitation minière illégale dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Selon lui, le commerce illicite des minerais continue d’alimenter les groupes armés et d’appauvrir les communautés locales.
« Tant que les minerais sortiront bruts et illégalement, la paix restera fragile. Tant que ces ressources financeront les milices, la souffrance des populations continuera. Dans l’Est de la RDC, la souffrance ne vient pas seulement du conflit, mais de l’économie de guerre qui l’entretient », a-t-il souligné.
Appel à la traçabilité et à la transformation locale
Faure Gnassingbé a insisté sur la nécessité de traçabilité des ressources et sur l’intégration des communautés locales dans des chaînes d’exploitation légales :
« Nous devons rendre chaque ressource traçable, intégrer les communautés dans les chaînes légales et faire de la transformation locale une priorité de sécurité», a-t-il lancé.
Il a exhorté les acteurs régionaux à rompre avec l’exploitation minière illégale pour garantir une paix durable et une réparation effective pour les populations qui subissent depuis longtemps les conséquences de la richesse de leurs terres.
Solidarité africaine : un levier de paix
Le médiateur de l’UA a également insisté sur le rôle de la solidarité africaine comme moteur de développement et de sécurité :
« Nous devons transformer la compassion en solution et l’urgence en avenir. Faire de la solidarité un levier d’autonomie et de l’aide un instrument de souveraineté.»
Cette déclaration met en lumière l’urgence d’une réforme du secteur minier dans l’Est de la RDC, afin de mettre fin à l’économie de guerre et de promouvoir une exploitation responsable des ressources naturelles.
Azarias Mokonzi




