C’est depuis 2007, soit 13 ans déjà que l’entreprise anglo-suisse d’extraction de matières premières, Glencore œuvre dans la production, l’approvisionnement, la transformation, le raffinage, le transport, le stockage, le financement et la fourniture de métaux et minéraux, produits énergétiques et produits agricoles en République Démocratique du Congo.
Glencore dispose de deux grandes exploitations industrielles de cuivre et de cobalt: Kamoto Copper Company SA (KCC) – un partenariat avec Gécamines (20 % des parts) et SIMCO (5 % des parts) et Mutanda Mining SARL (MUMI) dans laquelle le gouvernement de la RDC détient 5% de participation, toutes deux se situent dans la province du Lualaba en RDC.
Cependant depuis un temps, les acteurs de la société civile congolaise qui du reste ont les yeux braqués sur le secteur des mines, ont observé quelques irrégularités de la part du géant Glencore en République Démocratique du Congo.
Emmanuel Umpula Directeur Exécutif du l’organisation non gouvernementale Afrewatch, l’a fait savoir au cours d’une interview accordée à Mines.cd, où il a dénoncé des contrats fantômes entre Glencore et les États Unis, chose qui va en défaveur totale la partie congolaise.
« Le problème est que aux Etats Unis, ont négocié pour un montant qui va un peu au-delà des milliards, alors que aux USA ils n’ont aucune activité, par contre lorsqu’ils ont négocié avec le gouvernement congolais, ils ont acceptés de payer 180millions de dollars», a-t-il fait observer.
Et de poursuivre :
«Malheureusement, il n y a jamais eu des discussions ou de transparence sur cette question là. Notamment sur comment, ils sont arrivés à ce montant, et pourquoi ils ont acceptés de payer les États Unis autant d’argent alors que les États Unis n’ont connu aucune perte par rapport à la RDC.»
Cependant, d’après un communiqué de Glencore publié le 5 décembre 2022, les 180 millions donnés par cette société, était pour solder les litiges concernant des accusations de corruption remontant dans une période allant de 2007 à 2018.
Et juste après, Glencore s’était dit «satisfait d’être parvenu à cet accord.»
Outre ceci, cet acteur de la société civile reproche également à Glencore de faire échapper des sommes énormes à l’État congolais au profit des certains particuliers.
« Je sais qu’on a cet épineux dossier des acteurs qui continuent à être payé en 72 heures, et en tant que société civile, c’est de l’argent qui devait être versé à l’état congolais, mais qui passe aux privés», a fustigé Emmanuel Umpula.
En fin de compte, s’agissant de l’état de relation entre le gouvernement régional et national, Glencore dit toujours maintenir une relation étroite avec les autorités congolaises. Une thèse confirmée par Emmanuel Upumla qui indique que «les entreprises se conforment à la législation.»
« Maintenant par rapport au cahier de charges, il fait faire une évaluation, une autopsie pour voir si les projets développés sont conforment», a-t-il conclut.