La GECAMINES, pilier du secteur minier en République Démocratique du Congo (RDC), a amorcé une nouvelle étape dans la sécurisation de ses opérations, marquée par l’obtention des premiers certificats sécurisés pour les titres miniers. Cette remise des certificats à la Gecamines par le Cadastre Minier (CAMI) est intervenue, le vendredi 18 octobre 2024, à Kinshasa.
Représentée par son Président du Conseil d’Administration Guy Robert LUKAMA, l’entreprise a reçu ses premiers certificats sécurisés des mains du Directeur Général du CAMI, Popol MABOLIA YENGA.Cette remise, illustrons-le, intervient dans le cadre de la mise en place de certificats infalsifiables pour les titres miniers et de carrières, une initiative annoncée le 20 septembre 2024 par le CAMI et entrée en vigueur dès 1er octobre de l’année en cours.
Par ailleurs, cette démarche s’inscrit dans une dynamique plus large de réformes visant à instaurer plus de transparence et de traçabilité dans le secteur minier, longtemps marqué par l’opacité et la fraude. Alignée sur la vision du Président Félix Antoine TSHISEKEDI, cette initiative témoigne d’une volonté politique forte de redonner à la RDC le contrôle total de ses richesses naturelles. L’engagement du Ministre des Mines, Kizito PAKABOMBA, est également visible dans cette lutte contre la fraude, un fléau qui prive l’État des ressources cruciales et compromet les investissements étrangers.
Un renforcement stratégique pour l’économie congolaise
L’introduction de certificats sécurisés est bien plus qu’une mesure administrative. Elle vise à assurer la régularité des transactions et à protéger les droits des acteurs légitimes dans un secteur stratégique pour l’économie nationale. Le secteur minier, avec des ressources comme le cuivre, le cobalt ou encore le lithium, est au cœur des enjeux mondiaux de la transition énergétique.
La traçabilité accrue que permettent ces certificats devrait non seulement renforcer la confiance des investisseurs, mais aussi maximiser les revenus de l’État, tout en décourageant la fraude et la corruption. En fin de compte, cette réforme marque un tournant pour la GECAMINES et pour l’ensemble du secteur minier congolais. Il s’agit d’un outil essentiel pour garantir une gestion plus rigoureuse et transparente, en adéquation avec les exigences de la communauté internationale et les besoins de développement du pays.
Flory Musiswa