Au cours d’une réunion d’évaluation du cessez-le-feu lundi 4 novembre 2024 à Kinshasa, la Ministre des Affaires étrangères, coopération internationale et de la francophonie a dénoncé le silence de la communauté internationale sur l’exploitation des minerais de la République Démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda.
Elle a fait cette dénonciation devant les ambassadeurs des pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, du Conseil de sécurité des Nations-Unies, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et de la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU.
La patronne de la diplomatie congolaise a révélé qu’en dépit de l’ampleur de la situation et du pillage des minerais, le Rwanda n’a jamais été indexé publiquement pour l’exploitation de ces minerais. « La Cheffe de la diplomatie congolaise a donc interpellé une fois de plus la communauté internationale sur le fait que le Rwanda ne soit pas toujours indexé publiquement pour l’exportation des minerais provenant des zones de conflit », lit-on dans une dépêche du ministère des Affaires étrangères.
Dans ce même registre, la ministre Thérèse Kayikwamba a relevé qu’une certaine contradiction est perceptible entre le discours public du Rwanda et les actions sur le terrain, à savoir la prise de certaines localités minières.
Face à cette situation, la cheffe de la diplomatie congolaise, a attiré l’attention du risque d’expansion du conflit au niveau régional, d’où la nécessité d’un mécanisme de justice régionale et de la mise en exergue de la responsabilité du Conseil de sécurité de faire respecter la Charte des Nations-Unies.
Azarias Mokonzi