L’Angola, poids lourd du pétrole sur le continent africain, a décidé de se retirer de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs partenaires (OPEP) en raison de désaccords sur les quotas souhaités par les principaux producteurs mondiaux.
Cette décision a été annoncée par le ministre des Ressources naturelles, du pétrole et du gaz, Diamantino Pedro de Azevedo, à la suite de la réunion du conseil des ministres, et a été approuvée par le président, João Lourenço.
En effet, le retrait de l’Angola de l’OPEP n’est pas une surprise, car le pays avait déjà quitté la table des négociations à plusieurs reprises.
Cependant, la principale raison évoquée par Diamantino de Azevedo, est la volonté de se concentrer sur les objectifs de production et de raffinage du pays. Selon lui, rester au sein de l’OPEP+ aurait obligé l’Angola à réduire sa production, ce qui irait à l’encontre de la volonté du pays de stabiliser sa production.
Pour l’OPEP, qui cherche à réduire l’offre de pétrole pour hausser les prix, « le départ de l’Angola n’aura que peu de conséquences ».
En revanche, pour l’Angola, cette décision pourrait avoir des conséquences plus importantes, car le pays voit sa production de pétrole en déclin. Cependant, selon les experts, le départ de l’Angola ne devrait pas inciter d’autres pays, comme le Nigeria, à quitter l’OPEP+, car ils ont besoin de l’organisation pour maintenir leur stature de premier producteur d’Afrique.
L’Angola avait exprimé son mécontentement quant aux quotas de production fixés par l’OPEP. En novembre dernier, l’organisation avait établi un quota de 1,11 million de barils par jour pour l’Angola, alors que le pays souhaitait maintenir sa production à 1,18 million de barils par jour.
Fondée en 1960, l’OPEP regroupe 13 membres, sous la direction de l’Arabie saoudite, et a établi une alliance en 2016 avec dix autres pays, dont la Russie, dans le cadre de l’accord OPEP+, afin de limiter l’offre de pétrole et de soutenir les prix face à la concurrence américaine.