Face au cas d’exploitation frauduleuse des ressources minérales de la République démocratique du Congo (RDC) dans sans partie Est, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), organe attaché à la présidence de la République, a appelé, à la mise en place d’un traité régional sur le recouvrement des actifs issus des flux financiers liés à l’exploitation illicite des minerais de la RDC.
Cette exhortation est adressée, aux autorités de l’Association Est-africaine de lutte contre la corruption, pour mettre en vigueur ce traité.
C’est en marge de la Conférence régionale de la plateforme anticorruption de l’Afrique de l’Est organisée par l’Office des Nations Unies mercredi 29 mai 2024, que la cellule de communication de l’APLC a formulé cette demande.
« Les conflits qui persistent depuis plus de 20 ans en RDC favorisent la vente et l’exploitation illicite des « minerais de sang », a déclaré le Coordonnateur adjoint intérimaire en charge des enquêtes, des investigations et du suivi des affaires en Justice à l’APLC, Francis Lusakweno.
« Pour contrer cette mafia, il est crucial de détecter, identifier et circonscrire les réalités de cette exploitation illégale et de partager ces informations avec toutes les parties prenantes sur le plan international », a-t-il recommandé.
Le délégué de l’APLC a exprimé, en outre, sa gratitude envers le pays frontalier de la RDC la Tanzanie, qui accompagne déjà son pays frère le Congo-Kinshasa dans ce processus. C’est ainsi qu’il a saisi la balle au bond, pour révéler que ce pays a permis à la RDC de récupérer plusieurs tonnes de minerais extraits illégalement du sol congolais.
Cette rencontre, organisée par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime et la Commission kényane pour l’éthique et la lutte contre la corruption, a réuni des experts du ministère de la Justice, de l’APLC, de la Cellule nationale des renseignements financiers, CENAREF et de l’Autorité de régulation des marché publics, ARMP.
Depuis une décennie, l’Est de la RDC riche en ressources minérales fait face à l’exploitation illicite par les groupes armés qui créent terreur et désolation pour arriver à leurs fins. Du côté gouvernemental, tous les moyens sont mis en jeu pour éradiquer cette pratique qui ne permet pas au pays de bénéficier totalement de ses ressources naturelles et de rétablir la paix.