Il ne pouvait pas rester indifférent. Le gouvernement congolais a finalement émis son point de vue après que le département du travail américain ait classé le cobalt congolais sur la liste des minerais à risque.
Selon son communiqué du 1er octobre, la décision des USA ne tient pas compte des efforts ni des avancées majeures enregistrées dans la régulation de l’exploitation minière artisanale et industrielle par les autorités du pays. Elle « tend à remettre en cause l’efficacité des dispositifs internationaux de contrôle de conformité et de diligence raisonnable de la chaîne d’approvisionnement reconnus en matière de droits humains, de travail et de sécurité auxquels les industries sont soumises avec rigeur par de structures internationales indépendantes travaillant directement avec des multinationales occidentales (européennes et américaines) pour tenir compte des utilisateurs finaux », a écrit la RDC.
Pour les autorités congolaises, « cette décision ignore délibérément les réalités locales et porte atteinte à la réputation internationale du secteur minier congolais. (…) Les entreprises minières locales et internationales qui opèrent en République Démocratique du Congo le font dans le respect des lois nationales, des accords et principes internationaux, ainsi que des cadres de gouvernances et de transparence rigoureux ».
La décision du département du travail des USA dit se baser sur une étude financée par le Bureau des affaires internationales du travail (ILAB). Elle met en lumière les pratiques de travail forcé et les conditions de travail dangereuses dans les mines artisanales et industrielles en RDC.
Pour rappel, l’ajout du cobalt congolais sur la liste des biens produits par le travail forcé ou des enfants n’entraîne pas automatiquement des restrictions à l’importation, mais augmente la probabilité d’un examen approfondi par les autorités américaines, en particulier dans le cadre des interdictions d’importation liées au travail forcé.
Flory Musiswa