Le Département du Travail des États-Unis (USA) a ajouté cette semaine le cobalt de la République Démocratique du Congo (RDC), principalement extrait sous forme de hétérogénite, à sa liste 2024 des biens produits par le travail forcé ou le travail des enfants (TVPRA).
Cette décision, basée sur une étude financée par le Bureau des affaires Internationales du travail (ILAB) en 2023, met en lumière des pratiques de travail forcé et des conditions de travail dangereuses dans les mines artisanales et industrielles en RDC. Ainsi, Le cobalt congolais rejoint 29 nouveaux produits, dont le cuivre extrait en RDC et en Zambie, sur une liste qui attire l’attention sur les violations des droits du travail dans les chaînes de valeur mondiales.
Le rapport souligne que ces matières premières sont essentielles pour des secteurs comme les véhicules électriques, les semi-conducteurs et les batteries, vitales pour la transition énergétique.
L’ajout de ces matériaux sur la liste des biens produits par le travail forcé ou des enfants n’entraîne pas automatiquement des restrictions à l’importation, mais augmente la probabilité d’un examen approfondi par les autorités américaines, en particulier dans le cadre des interdictions d’importation liées au travail forcé.
Le rapport appelle les acteurs de la chaîne de valeur du cobalt à renforcer leurs mécanismes de diligence raisonnable en matière de droits de l’homme, soulignant l’importance d’une collaboration accrue entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour s’attaquer aux abus dans l’industrie du cobalt.
Flory musiswa