Les prix du nickel et du cuivre ont connu une nouvelle baisse lors de la première séance de négociation de 2025, reflétant les incertitudes qui pèsent sur les marchés mondiaux. Le nickel, métal essentiel pour les batteries et l’acier inoxydable, a chuté à son plus bas niveau depuis 2020, tandis que le cuivre s’est stabilisé, rapporte MINING.COM, ce 2 février 2025.
Cette tendance baissière s’explique en grande partie par la vigueur du dollar américain. Un dollar fort rend les matières premières, dont les métaux, plus chères pour les acheteurs étrangers, notamment en Chine, principal consommateur de métaux au monde. Les investisseurs s’inquiètent également de la faiblesse de la demande chinoise, en particulier dans le secteur immobilier, qui représente une part importante de la consommation de métaux.
D’après la même source, les regards sont tournés vers la Chine pour évaluer l’impact des mesures de relance économique annoncées par le gouvernement. Pékin a promis d’utiliser des outils monétaires et fiscaux pour stimuler la croissance, mais les investisseurs restent prudents quant à l’efficacité de ces mesures.
La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, sous l’administration Trump, a également laissé des traces. Les tensions commerciales pourraient resurgir, ce qui aurait un impact négatif sur la demande de métaux.
Pour Ewa Manthey, stratège en matières premières chez ING, « les investisseurs attendent de voir si et quand les mesures de soutien chinoises se répercuteront sur les marchés des métaux sous la forme d’une demande plus forte ». Elle ajoute que « les tarifs douaniers de Trump pourraient également déclencher une plus grande relance de la part de la Chine, limitant la baisse des prix du cuivre cette année ».
Les perspectives pour les métaux industriels en 2025 restent incertaines. La vigueur du dollar, les craintes liées à la demande chinoise et les tensions commerciales constituent autant de facteurs susceptibles de peser sur les cours. Les investisseurs suivront de près l’évolution de la situation économique en Chine et les décisions des banques centrales.
Pierre Kabakila