Les prix de l’uranium atteignent un sommet historique, dépassant les 80 dollars la livre, et ce, pour la première fois depuis plus de 15 ans. Cette hausse est due à une augmentation de la demande et à une offre limitée sur le marché.
Les contrats à terme sur le yellowcake, une forme brute d’uranium, ont dépassé les 80,25 dollars sur la bourse américaine Nymex, selon Bloomberg.
Le retour en grâce du nucléaire dans le contexte mondial a contribué à cette augmentation de la demande en combustible nucléaire. Les contrats d’approvisionnement avec les services publics chargés d’acheter de l’uranium pour les centrales nucléaires continuent de croître.
Global Atomic, une entreprise canadienne, a déjà conclu des accords d’une valeur de plus de 250 millions de dollars pour la future production de son projet d’uranium Dasa au Niger.
Colin Hamilton, Directeur de la recherche sur les matières premières chez BMO Capital Markets, explique que «très peu de production non engagée est disponible pour répondre aux besoins non couverts des services publics», ce qui contribue à la hausse des prix des contrats à terme.
Face aux opportunités actuelles sur le marché, les producteurs d’uranium et les entreprises possédant des projets en maintenance et en entretien se mobilisent pour les remettre en production.
Le géant minier Kazatomprom, leader mondial du secteur, a décidé de lever ses restrictions dès 2025 afin d’exploiter pleinement ses mines d’uranium.
Selon un rapport publié par Ecofin Pro en mars dernier, la Namibie, le Niger, l’Afrique du Sud, le Malawi et la Mauritanie sont les pays africains les mieux positionnés pour profiter de la hausse de la demande et des prix de l’uranium. Avec l’aide principalement de sociétés australiennes et canadiennes, ces pays s’apprêtent à relancer des mines à l’arrêt ou à en construire de nouvelles.