À la suite de récentes accusations concernant une prétendue pollution des eaux des rivières de la commune urbano-rurale de Fungurume, Tenke Fungurume Mining (TFM), a donné des clarifications. En effet, cette société, filiale du géant chinois CMOC, a réaffirmé son engagement strict en faveur des pratiques environnementales durables. L’entreprise a souligné son souci de protéger les écosystèmes environnants, tout en respectant les normes écologiques en vigueur dans ses opérations.
Dans la province du Lualaba, deux organisations ont signalé un nouvel incident environnemental. Selon l’Action pour le Développement Intégral et Durable (ADID) ainsi que l’Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et la Réinsertion Sociale (IPDHOR), TFM aurait déversé des eaux acidifiées dans la rivière Kamakanda, un affluent de Dipeta, le 1ᵉʳ octobre. Et ce, en profitant d’une forte pluie, un acte qui aurait provoqué la mort de plusieurs espèces aquatiques.
Pour en avoir le cœur net, MINES.CD a interrogé la société minière sur ces allégations de pollution. TFM a rassuré que « la mélasse, un produit utilisé sur les routes afin d’éviter la poussière, n’est pas toxique. Sa présence, à cause de la pluie, dans les rivières environnantes n’a pas pollué les eaux au point d’entraîner la mort d’espèces aquatiques à Fungurume.»
Des résultats négatifs
« La mélasse n’est pas un produit toxique, ce n’est pas un produit de TFM. La fiche technique de ce produit, qui parle d’écologie, explique clairement que ce n’est pas fatal aux poissons », a souligné Freddy Ilunga, responsable de l’environnement de TFM, qui a réaffirmé que l’entreprise minière n’a pas déversé d’acides dans les rivières.
En effet, avant de parler de contamination, l’instrument de mesure de l’acidité est mis à contribution. L’indice pH doit être autour de 4%, ce qui n’est pas le cas avec les eaux de Kamakanda et Dipeta, lorsque TFM a procédé à une contre-expertise. Les résultats, auxquels MINES.CD a eu accès, attestent qu’aucun acide n’a été déversé dans les eaux.
Cette indication montre, en revanche, le respect strict des règles environnementales que l’entreprise met en place pour protéger les écosystèmes environnants pendant l’exploitation intense du cuivre et du cobalt dans la province du Lualaba.
« Nous sommes une entreprise citoyenne. Quand il y a un cri d’alarme, nous faisons des investigations. Et là, nous pouvons vous rassurer que la mélasse n’est rien d’autre que du sucre », a expliqué Freddy Ilunga. « Nous avons utilisé le pH-mètre qui a pris les paramètres de terrain. Vous avez été témoin que le pH nage entre 7 et 8. Si c’était acide, on devait être autour de l’intervalle de 1 à 4. Même au lendemain de cet incident, le pH était toujours bon », a-t-il ajouté.
Ouverture à une enquête indépendante
Pour appuyer ces propos, Tenke Fungurume Mining, récemment certifiée Copper Mark pour ses bonnes pratiques environnementales, a annoncé être ouverte à « toute enquête indépendante », afin de prouver que ces nouvelles allégations de pollution ne sont pas justifiées. D’après Freddy Ilunga, TFM est une entreprise responsable qui respecte les normes environnementales.
« Nous sommes ouverts par rapport à ça, nous n’avons rien à cacher », a-t-il avancé. Et de poursuivre : « Nous avons déjà accueilli les services du ministère des Mines qui ont prélevé des échantillons. Nous attendons également l’Université de Lubumbashi qui devra venir faire le même travail. »
En outre, l’entreprise reconnaît cependant un manque de communication avec les communautés locales sur cet incident. Elle rassure quant à son engagement à garantir de bonnes pratiques environnementales pour préserver l’écosystème environnant. Pour ce faire, elle a annoncé que des nouvelles mesures seront prises pour communiquer efficacement sur ces cas.
La Rédaction