La Chambre des Mines de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE-RDC) et le Cadre de Dialogue pour les Investissements Durables au Katanga (IDAK) annoncent la tenue d’un Atelier spécial de haut niveau, du 9 au 12 septembre 2025, à l’Espace Muswil de Lubumbashi.
Deux enjeux majeurs au centre des discussions
Les participants plancheront sur deux problématiques qui suscitent de vifs débats dans le secteur extractif congolais : la dotation minimale de 0,3 % du chiffre d’affaires (DOT) et le Cahier des Charges : évaluation et perspectives ; l’invasion des sites miniers industriels par des exploitants illégaux dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga.
Pour rappel, depuis la révision du Code minier en 2018, la DOT et les Cahiers des Charges sont devenus des instruments juridiques censés garantir la redistribution des richesses et stimuler le développement socio-économique local. Toutefois, leur mise en œuvre reste marquée par des défis de gouvernance et de transparence.
À cela s’ajoute la recrudescence des intrusions illégales dans les concessions industrielles, source de tensions sociales et économiques qui menacent la stabilité du secteur.
Un appel à des solutions durables
« La DOT et le Cahier des Charges doivent être considérés comme de véritables leviers de développement communautaire, et non comme de simples obligations légales. Cet atelier est une opportunité unique pour tirer les leçons, lever les blocages et proposer des solutions réalistes et durables », a déclaré Kassongo Bin Nassor, Président de la Chambre des Mines de la FEC.
L’atelier réunira des représentants du Gouvernement, des communautés locales, des industriels, des coopératives artisanales, de la société civile ainsi que des partenaires techniques et financiers.
Transparence et gouvernance au cœur du processus
De son côté, l’ITIE-RDC a salué cette initiative conjointe qui place la transparence au centre des débats.
« Cet atelier permettra d’établir un état des lieux rigoureux et de bâtir une vision partagée de la gouvernance minière au bénéfice des communautés », a affirmé Jean-Jacques Kayembe Mufwankolo, Coordonnateur national de l’ITIE-RDC.
Vers une feuille de route consensuelle
Les travaux devraient aboutir à : un diagnostic objectif des mécanismes DOT et Cahier des Charges ; une feuille de route pour améliorer la coexistence entre industrie minière et artisanat ; des recommandations concrètes pour renforcer la gouvernance, la transparence et la participation citoyenne.
Cet atelier s’annonce ainsi comme un moment clé pour repenser la gestion des ressources minières en RDC et trouver des solutions durables aux défis qui minent le secteur extractif congolais.
Junior Ngandu