La plateforme des blogueurs congolais Habari RDC en collaboration avec Pulitzer Center, a organisé une conférence à Lubumbashi ce mercredi 15 septembre 2022. Avec les jeunes professionnels, les échanges ont gravité autour de la valeur ajoutée que la forêt du bassin du Congo peut représenter dans leur propre bien-être.
Trois panelistes à savoir: Didier Makal (Journaliste), Adrien Mutombo (Agronome) et Kakel Mbumb agri-entrepreneur, ont abordé dans plusieurs angles le sujet: «Combattre la déforestation et assurer la sécurité alimentaire, quelles opportunités pour les jeunes?»
En marge de cette conférence, il a été révélé que la forêt du bassin du Congo représente une aubaine pour les jeunes professionnels.
Selon l’un des panelistes et agro-entrepreneur Kakel Mbumb, les jeunes professionnels peuvent tirer profit des opportunités de la forêt du bassin du Congo en mutualisant leurs efforts.
« Pour tirer profit des opportunités du bassin du Congo, les jeunes doivent chercher l’information. Quand on est informé, on sait comprendre et voir ce qu’on peut donner. Les jeunes professionnels ont véritablement besoin de s’informer davantage et après se former (…). Aujourd’hui, beaucoup de partenaires qui appuient ont besoin des projets qui parlent. Donc, il faut être sur terrain, en ayant des pratiques qui préservent effectivement cette forêt. C’est pourquoi vous avez par exemple les activités de l’agroforesterie qui incitent les jeunes dans l’agroalimentaire ou l’agro-business d’intégrer aussi l’aspect de la préservation des forêts, comme limiter la culture surbrulis, parceque en général nous savons que les agriculteurs brûlent la forêt ou coupe les arbres pour en faire la braise de façon à cultiver. Maintenant les formations, vont les aider à intégrer des nouvelles pratiques, comprendre comment on peut garder cette forêt et en même temps l’exploiter. Tout comme si on la rase, voir comment créer des mécanismes de reforestation de compensation», a expliqué Kakel Mbumb.
Cet agro-entrepreneur a encouragé les jeunes professionnels à travailler en synergie dans des coopératives ou en réseautage. «Mon experience de terrain en tant qu’acteur agricole, véritablement la constitution des coopératives est très capitale. C’est important que les jeunes travaillent de manière regroupée. L’union fait la force. C’est là qu’on peut arriver à s’accompagner mutuellement selon les besoins et spécialités de chacun, collaborer et pousser le défi de la préservation de notre forêt», a-t-il recommandé.
Pour sa part, Afy Malungu chargée de communication pour la région du bassin du Congo au sein de Piltzer Center, ce projet d’échanges avec les jeunes professionnels vise à encourager les discussions sur les opportunités que peuvent offrir le secteur de l’énergie d’une manière générale et plus particulièrement le secteur forestier.
«Ça peut être dans les affaires, dans les plaidoyers de la société civile, ou encore dans les opportunités d’emplois. C’est dans ce cadre que nous avons fait un partenariat avec Habari RDC, parceque la logistique de notre projet est en fait d’encourager ces échanges et discussions dans les plateformes où on retrouve les jeunes», a précisé Afy Malungu.
Et de poursuivre :
« L’objectif c’est de faire accéder à une formation aux jeunes sur une thématique à la fois globale, humaine et qui est une terre d’opportunités.»
En vue d’inciter les jeunes à s’approprier ce projet, la chargée de communication pour la région du bassin du Congo au sein de Piltzer Center, à fait observer que l’initiative peut être copiées sans réclamation de propriété intellectuelle.
Avant de s’imaginer et mettre en œuvre des actions, il faut avoir l’information. C’est la première étape pour qu’on puisse commencer à voir le changement. Avoir un élan de positivisme dans le secteur environnemental dans notre pays.
« J’espère vraiment que, dans vos milieux professionnels et sociaux, vous allez penser à l’intégration de la préservation de la forêt dans votre système de pensée. Comme l’un des intervenants l’a dit, on peut utiliser la forêt pour accroître le niveau de vie des populations. Il ne s’agit pas d’interdire de couper la forêt, il s’agit d’améliorer l’utilisation de la forêt et c’est ce que je vous encourage à faire», a-t-elle conclu.
Il sied de noter qu’après Kinshasa et Lubumbashi, Piltzer va poursuivre la série d’échanges avec les jeunes professionnels du bassin du Congo notamment à Goma et Kisangani. Ainsi, ce projet entend élargir les connaissances des jeunes professionnels sur la façon dont la forêt du Bassin du Congo peut servir leurs intérêts personnels et comment ils peuvent identifier les opportunités d’améliorer la gouvernance forestière et de tenir les décideurs responsables.