La société civile de Masisi dans la province du Nord-Kivu, tire la sonnette d’alarme sur l’exploitation minière illicite dans la région de Rubaya par les terroristes du M23. Dans un communiqué de presse, cette structure a révélé que plusieurs dizaines de tonnes de minerais ont traversé frauduleusement par le poste frontalier de Bunagana.
« Plusieurs tonnes des minerais notamment le coltan sont en train d’être évacuées nuitamment dans la région de Rubaya vers la cité de Mushaki. Après la réception de ces minerais, les M23 utilisent les véhicules de renforts au retour comme moyen des transports de ces minerais en passant par Kausa, Kilolirwe, Kitchanga pour chuter principalement à la cité de Bunagana où les comptoirs clandestins sont installés avant le transit vers le Rwanda», a fustigé la coordination de la société civile en territoire de Masisi.
Pour empêcher ce pillage systématique des minerais, la société civile de Masisi a appelé le gouvernement à intervenir en urgence pour stopper ce trafic illicite des minerais.
Connue pour ses multiples richesses en tantale, coltan et d’autres minerais importants, la mine de Rubaya située dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo, a été fermée par le gouvernement congolais après condamnation en 2023 de l’ancien député national Edouard Mwangachuchu.
Convoitée par les sociétés étrangères qui tentent d’échapper aux fiscs ou refusant de restaurer l’écosystème après exploitation, Rubaya est devenue de plus en plus une proie des groupes armés, surtout pour les terroristes du M23.
En décembre 2022, l’Association des volontaires pour la paix et le développement communautaire (AVOPADECO), dénonçait l’insécurité qui régnait autour de la zone minière de Rubaya. Selon cette organisation de la société civile, cette insécurité était caractérisée par des tueries et agressions armées contre la population dans l’agglomération de Rubaya.