Le mercredi 25 septembre 2025, le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, s’est exprimé sur la tribune de l’Organisation des Nations Unies (ONU) où il a exhorté le Conseil de sécurité à accorder une priorité accrue à la mise en place de mécanismes internationaux qui intègrent les questions de sécurité climatique dans leurs discussions.
Le Chef de l’État congolais a mis en lumière le lien direct entre le dérèglement climatique, l’épuisement des ressources naturelles et les conflits armés. Selon lui, l’aggravation de ces phénomènes constitue une menace à la paix et à la sécurité mondiale, nécessitant une prise de conscience collective. Il appelle ainsi l’ONU à considérer ces enjeux comme une urgence mondiale. « La prise de conscience croissante des défis liés à l’instabilité climatique et à l’épuisement des ressources naturelles, souvent à l’origine de conflits armés, souligne l’urgence d’agir sur ces problématiques », a-t-il déclaré.
Félix Tshisekedi a réitéré la nécessité de reconnaître le lien entre changement climatique, dégradation environnementale et sécurité afin de promouvoir des actions proactives basées sur des pratiques durables. Il a insisté sur l’importance pour le Conseil de sécurité de développer des mécanismes concrets permettant d’atténuer les risques liés au climat à travers une meilleure gestion des ressources naturelles et des solutions durables.
Un exemple concret en RDC
En effet, la RDC fait face à des conflits exacerbés par le changement climatique. Dans les provinces du nord du pays, les communautés locales et autochtones se heurtent aux éleveurs Mbororo venus du Tchad et du Soudan à la recherche de pâturages. Ce phénomène, amplifié par la désertification et la rareté des ressources en eau, illustre bien les tensions que peuvent provoquer les changements climatiques.
Insights : Un appel à l’action mondiale
L’intervention de Félix Tshisekedi met en avant une perspective clé : celle de considérer le climat non seulement comme une question environnementale, mais aussi comme un enjeu de sécurité mondiale. Plusieurs études montrent que les ressources naturelles épuisées et les événements climatiques extrêmes aggravent les conflits et la violence, en particulier dans des régions déjà fragilisées.
Le Président congolais met en lumière un besoin pressant d’action internationale coordonnée, impliquant des solutions holistiques qui lient la sécurité et le développement durable. Ses appels à l’ONU renforcent le consensus émergent selon lequel le changement climatique est une menace globale nécessitant des réponses à la fois locales et globales.
Les efforts de l’ONU devront donc passer par l’intégration de ces dynamiques dans leurs opérations de maintien de la paix et leurs discussions stratégiques, renseignent des experts.
Flory musiswa