Depuis aujourd’hui huit ans, les rebelles Ougandais d’Allied Démocratic Forces (ADF), commettent des crimes sur les civils et quelques fois les militaires dans les régions de Beni, Nord-Kivu et Irumu en Ituri, c’est dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Ces rebelles s’attaquent aux civils. Dans leur mode opératoire, ces derniers tuent par machette ou armes blanches pour créer terreur, la raison d’ailleurs qu’ils sont qualifiés d’un groupe terroriste. Les raisons avancées de ces tueries ne sont jusque-là rendues de manière la plus claire publiquement. Les otages relâchés ou libérés de force par l’armée, révèlent que ces assaillants affirment que c’est pour des raisons d’islamiser cette région que cette guerre est menée d’une part et de l’autre, ils précisent qu’une partie de cette zone est déjà cédée à leurs états. D’aucuns s’interrogent effectivement desquels états s’agit-il.
Comment vivent-ils
Lors de leurs différentes opérations (violences), les ADF se livrent aux actes de pillages et de vandalisme pour permettre leur survie en brousse. Des sources sûres, révèlent que des conditions sociales vécues dans la forêt sont moroses. Quelques fois, ces derniers volent les produits vivriers des cultivateurs, l’orqu’ils sont frappés de dissette en brousse. Aussi, ces assaillants bénéficient de l’appui extérieur qui transit en Ouganda avant d’atteindre leur maquis.
Certains observateurs affirment même que la grande Bretagne serait parmi les pays qui soutiennent ce groupe armé très virulent. Les ADF ont aussi des collaborateurs qui travaillent en ville de Beni, Butembo, Goma, Bukavu voire Bunia, sans citer d’autres agglomérations riveraines. Ils sont notamment chargés d’appuyer économiquement le mouvement. Ces personnes seraient les unes dans les affaires et les autres dans le renseignement.
Dans ce même registre, il faut aussi rappeler que ces derniers travaillent en étroite collaboration avec certains Taximens motos, sans oublier certains cadres (brebis égarées) des FARDC, pour les fournir en armes et renseignements.
Les ADF exploitent-ils les ressources naturelles ?
Comme plusieurs groupes armés qui écument l’Est de la RDC, les rebelles ADF, exploitent aussi les ressources naturelles en République Démocratique du Congo.
Outre l’exploitation de bois et du cacao très reconnu dans la zone, ces djihadistes se livrent aussi à l’exploitation de l’or. C’est cette exploitation qui permet à ce mouvement de maintenir son économie notamment pour s’approvisionner en armes auprès des certains multinationales. Dans cette enquête, certaines sources ont démonté que des jeunes recrutés en Ouganda et en Tanzanie, sont utilisés spécialement dans l’exploitation de ces ressources. Ces assaillants aurait construit un tarmac en profondeur où atterrissent des appareils volant pour l’échange commercial ; des appareils qui échappent bien-sûr au contrôle de l’aviation civile.
Dans nos enquêtes, plusieurs sources ont affirmé que pendant un moment, Moussa Baluku, chef rebelle de ce mouvement, avait installé son quartier général à Kambi Ya Juwa, pour le suivi de l’exploitation de l’or à laquelle se livrent ces rebelles dans la forêt. Une mane qui fait vivre ce mouvement, sans exclure bien-sûr le soutien extérieur.
Comment parviennent-ils?
Après la perte de leurs bases de suite des offensives menées par les FARDC entre 2015 et 2016, les ADF ont tellement été en difficulté. Ils ont été au point d’être défait définitivement par les FARDC. C’est donc cette situation qui a provoqué une fragmentation du groupe en factions qui se sont éparpillées vers le nord du territoire de Beni, ainsi que dans la province de l’Ituri, où le groupe tente de contrôler des espaces, en commettant des abus des droits de l’homme et exploitant illégalement les ressources naturelles.
La confirmation des FARDC
Dans la suite de notre enquête, nous avons interressé l’armée pour plus de renseignements sur cette question. En effet, sans aller dernière le dos de la cuillère, les FARDC ont affirmé que les ADF exploitent illégalement les ressources naturelles dans la forêt. D’après le capitaine Antony Mwalushayi porte-parole du secteur opérationnel Sokola1 Grand-Nord, ces rebelles exploitent dans une partie de la vallée de Mwalika, à Kambi Ya Juwa.
« Ce n’est un secret pour personne, la région de Beni, comme partout ailleurs à l’Est du pays, il y a des richesses. Je l’ai toujours dit que l’ennemi ne peut pas rester aussi longtemps en brousse s’il n’y avait pas la mane, et la mane, ici je fais allusion aux minerais. Kambi Ya Juwa est situé dans la vallée de Mwalika à 15 kilomètres, du pont Semuliki au PK51. C’est vraiment en profondeur pour y accéder il faut des gymnastiques. Vous vous imaginez que Moussa Baluku avait érigé son état-major là-bas et ce n’est pas pour rien. Selon le renseignement nous donnés, vérifiés et confirmés par nos services de renseignement avant que nous récupérions ce campement, Moussa Baluku exploitait les minerais, surtout de l’or qui était transféré dans les pays étrangers. Donc nos services sont en train d’étudier pour savoir la destination finale de ces minerais, et dans le secteur de Rwenzori, il y a aussi l’exploitation de cacao », a renseigné dans cette explication le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole du secteur opérationnel Sokola1 Grand-Nord.
Il faut noter que malgré ces velléités extensionnistes des ADF, les FARDC en opération dans la zone restent déterminées à remettre l’autorité de l’État dans cette partie.
Azarias Mokonzi, depuis Beni