Au cours d’un voyage débuté à Compão – gare principale de la ville de Lobito – et achevé à la gare de Calengue, dans la municipalité de Caimbambo, un groupe d’entreprises nord-américaines, bailleur de fonds du projet du corridor de Lobito, a sur un parcours de 118 kilomètres, évalué l’état opérationnel de la ligne ferroviaire CFB (Benguela Railway).
« Nous avons fourni un voyage important aux investisseurs pour entrer en contact direct avec l’état de la ligne et je pense qu’ils ont été satisfaits du pari financier qu’ils ont fait » a indiqué le président du conseil d’administration du chemin de fer de Benguela, António Cabral ; tout en indiquant que l’entrée en action du consortium d’entreprises sera « une étape importante pour le développement et l’optimisation du CFB ». En même temps, les membres de la délégation américaine n’ont fait aucun commentaire devant la presse.
La délégation qui a effectué cette expédition le mercredi 28 juin dernier, a regagné la ville portuaire en prenant respectivement les routes nationales 260, 105 et 100 vers Caimbambo, Catengue, Benguela et Lobito.
Un investissement d’environ 300 millions USD
Estimé à environ 300 millions de dollars américains, l’investissement de ce projet situé entre l’Angola et la République démocratique du Congo, permettra entre autres, d’entretenir les 1.289 kilomètres de voie ferrée entre Lobito et Luau, ainsi que d’acquérir un wagon pour le transport de marchandises.
Le consortium sera responsable du transport de grandes quantités de marchandises – minéraux, carburant, matériaux de construction – et de l’entretien des infrastructures, tandis que les trains de voyageurs et le transport de volumes moyens de produits seront sous la supervision de la CFB.
António Cabral a rappelé l’histoire de la ligne de chemin de fer centenaire, supposant qu’il s’agit « d’une référence commerciale angolaise et qu’elle a rappelé à la transformation profonde de la géographie économique, débloqué des régions et assuré des marchés pour les produits manufacturés des produits des industries des pays de la région ».
Possibilité de faire passer le contrat de 30 à 50 ans
Le contrat de concession du Corridor de Lobito sera en vigueur pour une durée de 30 ans mais pourra être étendue à 50 ans si le consortium choisit de construire la branche ferroviaire de Luacano (Moxico) et Jimbe (Zambie), un total d ‘une longueur de 259 kilomètres. A cet effet, « le pays bénéficiera grandement de la concession de la plus grande plate-forme ferroviaire qu’est la CFB », a expliqué le président du conseil d’administration de la CFB.
Le prix du corridor de Lobito a gagné par le consortium composé des entreprises Trafigura, Vecturis et Mota Engil, et avec le logo « Lobito Atlantic Railway », le consortium prévoit de porter la fréquence quotidienne à 50 trains sur la période et de garantir 1.600 emplois directs.
« Le trafic ferroviaire entre Lobito et Luau se déroule sans heurts dans le cadre de l’horaire existant et avec l’entrée du consortium, il y aura une plus grande dynamique de traficabilité, une efficacité accrue, un dynamisme et une modernisation technologique de l’ infrastructure existante […] La ligne a été conçue pour que les trains atteignent une vitesse maximale de 80 kilomètres/heure, ce qui est considéré comme bon et sûr pour la mobilité des locomotives », a conclu António Cabral.
Monge Junior Diama