Dans son rapport publié le mercredi 15 février dernier, relatif à l’étude menée sur le contrat sino-congolais, l’Inspection générale des finances (IGF) a révélé le déséquilibre existant dans ledit contrat, qui selon elle était plus bénéfique à la Chine, au détriment de la République démocratique du Congo.
En réaction à ces accusations, l’ambassade de Chine en RDC a, dans un communiqué de presse datant de ce vendredi 17 février, rejetté en bloc toutes ces allégations, qui selon elle sont « infondées » et « illusoires ».
« Nous avons appris avec stupéfaction la publication du rapport sur le Contrat chinois par l’Inspection Générale des Finances (IGF) de la République Démocratique du Congo. Nous avons le regret de constater que le rapport, dont le contenu est plein de préjugés, ne correspond pas à la réalité, ne peut pas être considéré comme crédible et n’a pas de valeur constructive », a indiqué l’ambassade chinoise en RDC dans sa communication.
Elle a également affirmé que le contrat chinois constitue « un bel exemple d’un partenariat gagnant-gagnant » et ceci s’agit d’un fait indéniable.
En outre, l’ambassade de Chine en RDC a attesté que plusieurs réalisations palpables prouvent que la partie congolaise a bénéficié effectivement de cette coopération. Ainsi, comme l’a rapporté la représentation chinoise en RDC, le gouvernement chinois encourage les entreprises chinoises à travailler avec leur partenaire congolais pour améliorer la coopération en la faisant bénéficier davantage à la partie congolaise et résoudre les désaccors à travers le dialogue amical et raisonnable.
Le gouvernement chinois va, à cet effet continuer à défendre fermement les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises et « riposter résolument » à toute violation des droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises.
A titre de rappel, dans ses conclusions de l’étude menée sur le contrat sino-congolais, l’IGF avait entre autres révélé que les minerais extraits du sous-sol congolais « pouvaient être estimés à plus de 10 milliards de dollars américains alors que les infrastructures construites par la chine pour la République démocratique du Congo ne dépassent pas les 800 millions de dollars américains », par conséquent, elle avait conseillé une résiliation ou revisitation de ce contrat entre les deux nations.
Prenant part au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, au mois de janvier dernier, le Chef de l’État, Felix Tshisekedi, avait également vivement critiqué ce contrat de 6,2 milliards de dollars américains de « minerais contre infrastructures » avec la Chine.
« Les Chinois, ils ont fait beaucoup d’argent et ont fait beaucoup de profit grâce à ce contrat […] Maintenant, notre besoin est simplement de rééquilibrer les choses de manière à ce que cela devienne gagnant-gagnant. », déclarait-il.