André Wameso, directeur de cabinet adjoint du président de la République, chargé des questions financières et économiques a révélé que le report de la publication du contrat signé entre l’homme d’affaire israélien Dan Gertler et l’Etat congolais est dû à « quelques raisons techniques ». Il l’a révélé ce mardi 29 novembre dans une interview accordée à MINES.CD après la cérémonie d’ouverture de la semaine minière organisée par la société civile.
André Wameso, qui a pris part activement aux tractations qui ont précédé la signature de ce contrat, a tout de même rassuré que la publication du contenu de cet accord interviendra incessamment.
« Ça été reporté pour quelques raisons techniques mais il n’y aura aucun problème, ce contrat sera publié », a-t-il confié à MINES.CD.
Et d’ajouter : « Et d’ailleurs la société civile qui est présente ici a déjà eu à parcourir ce contrat, il n’y a rien à cacher donc dans les jours qui viennent le contrat sera rendu public », a-t-il ajouté.
André Wameso a également fait savoir que la RDC ne profite pas assez de ses ressources minières et est victime de diktats de systèmes capitalistes, sur ce, il préconise à ce que le pays puisse « veiller » que les prochains contrats qui seront signés avec les multinationales se concrétisent avec considération « au plus haut niveau».
« Nous quand nous fournissons nos actifs miniers, nous devons veiller à ce que nos partenariats avec les multinationales qui viennent exploiter nos ressources se fassent au plus haut niveau de consolidation de ces entreprises c’est-à-dire au niveau de la maison mère au lieu que ça se fasse au niveau de joint-venture locale ou au fait, nous restons en dehors du système. Parce que ce ne sont pas des jointes-ventures locales qui sont côtées dans les bourses, dans les places financières internationales, des places financières qui symbolisent le marché au niveau du grand capital. Et à ce niveau là nous n’existons pas alors que ce sont nos matières premières qui font le bonheur de ces entreprises et qui permettent à l’industrie mondiale de pouvoir transformer ses ressources pour leur donner une grande valeur ajoutée », a expliqué le directeur de cabinet adjoint du président de la République.
L’atelier de la semaine des mines congolaises est lancé ce 29 novembre et prendra fin le 1er décembre 2022. Il a comme objectif le renforcement de capacités des acteurs de la société civile sur les enjeux véritables dans les secteurs politique, économique, financier et social, pour pouvoir améliorer leurs plaidoyers. Et ensuite d’exiger du gouvernement des actions concrètes contre le pillage de nos richesses au détriment de la communauté nationale, enfin d’engager les réformes qui s’imposent afin de mettre fin aux abus actuels et prévenir les abus futurs dans le secteur ressources naturelles.
Ces assises connaîtront la participation des personnalités issues du milieu des entreprises minières, des institutions de la République (Présidence, gouvernement, organismes étatiques) et la société civile. Ces derniers ont été sélectionnés sur base de leurs qualités et expertises avérées.