Une étude sur l’identification des besoins en compétences des compagnies minières pour soutenir la remédiation du travail des enfants dans les chaines d’approvisionnement du cobalt a été mise en place lundi à Kinshasa en République démocratique du Congo.
« Nous venons de mettre en place une étude sur l’identification des besoins en compétences des compagnies minières pour soutenir la remédiation du travail des enfants dans la chaine d’approvisionnement du Cobalt au Lualaba et dans le haut Katanga en vue d’identifier les lacunes, les défis et les opportunités y relatifs », a annoncé Polycarpe Kumasamba, l’expert en renforcement des capacités institutionnelles avec une expérience avérée dans la gestion des ressources naturelles.
Cette étude a pour objectif de renforcer l’engagement du secteur privé minier dans la lutte contre le travail des enfants dans les mines étant donné que les entreprises ont un rôle capital à jouer dans l’amélioration des conditions de travail dont le déficit est une des causes du travail des enfants.
« Cet objectif peut être atteint à travers la promotion des chaines d’approvisionnement responsable des minerais, l’employabilité des jeunes, le travail décent, l’amélioration des conditions de travail des employés et les programmes initiés dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises », a signifié Kumasamba.
Cette démarché se fait à travers l’organisation internationale du travail avec le financement du département américain dans le cadre de son projet : « Combattre le travail des enfants dans les chaines d’approvisionnement du cobalt en République démocratique du Congo » (COTECCO).
Cette organisation renforce les capacités des acteurs du gouvernement, de la société civile et du secteur privé dans la lutte contre le travail des enfants dans la chaine d’approvisionnement en minerais de cobalt.
Pour compléter les actions du projet COTECCO, l’OIT a lancé 8.7 laboratoire d’accélération qui vise à soutenir les mandats tripartites congolais dans leurs efforts pour éliminer le travail des enfants dans les mines de cobalt. Il met en lien les efforts globaux et locaux pour assurer de l’engagement des acteurs au sommet de la chaîne d’approvisionnement.
Les attentes du projet
Au terme du processus, l’étude devra être mise à la disposition des parties prenantes et à même de satisfaire les besoins en information et ceux en compétences des entreprises ainsi que les résultats des programmes de formation professionnelle pour une solution durable pour les jeunes retirés des sites miniers.
Toutes les entreprises minières devant servir d’échantillons de l’étude sont identifiées en collaborations avec la Fédération des entreprises du Congo (FEC/chambre des mines) ainsi que les différents besoins actuels et futures.
A la fin, un rapport de l’étude sera présenté au BIT et à la FEC chambres des mines lors d’un atelier de consultation avec les principales parties prenantes.
La méthodologie de cette étude devra se focaliser sur la phase préparatoire de l’étude, finaliser la méthodologie et le chronogramme de l’étude. Il s’agira de concevoir l’ensemble des outils qui seront utilisés sur le terrain pour la collecte des données qualificatives et quantitatives.