Le Centre Carter, une organisation non gouvernementale à but non lucratif, a lancé, ce lundi 10 juin à partir de Lubumbashi, l’Initiative Justice Climatique et Environnementale en République Démocratique du Congo (RDC). C’était au cours d’une conférence de presse animée par les représentants de cette structure.
Cette initiative, qui plaide pour les droits des populations congolaises dans la transition énergétique mondiale, vise à garantir une transition énergétique juste et équitable pour le pays. Elle veut également reconnaître le rôle crucial que jouent les ressources minérales congolaises dans la lutte contre le changement climatique.
« Elle se place dans la continuité du Programme Gouvernance des industries extractives mis en œuvre par le centre carter en RDC entre 2007 et 2024 » a déclaré Fabien Mayani, Chef du Programme Droits humains et transition juste du centre carter. « Ce programme a contribué à renforcer les capacités des acteurs locaux dans la gestion des secteurs miniers et hydrocarbures », a-t-il ajouté.
À travers cette nouvelle initiative, le Centre Carter souhaite adapter son soutien à la RDC et aux populations locales face aux évolutions nées des stratégies fixées par la communauté internationale pour la lutte contre le changement climatique, et en particulier des objectifs de décarbonisation de l’économie mondiale.
« Nous voulons vraiment nous assurer que tous les acteurs internationaux comprennent la nécessité et l’urgence qu’il y a, à faire de sorte que cette transition soit juste et pour nous. Et elle le sera lorsque les mines congolaises, les ressources forestières participent à la lutte globale contre le changement climatique », a répondu le Chef du programme des droits humains et transition juste de cette organisation à une question de MINES.CD.
Plaidoyer en faveur d’une transition énergétique juste
Selon Fabien Mayani, cette initiative, qui met l’accent sur la nécessité de faire profiter les ressources minérales aux populations, a un triple objectif visant à contribuer vers une transition juste et à la mise en place des politiques efficaces d’adaptation et de résilience des populations congolaises face aux impacts et risques climatiques, environnementaux et extractifs.
« Nous voulons veiller à autonomiser les acteurs sociaux et les citoyens congolais, à soutenir le gouvernement et surveiller son action ainsi qu’à promouvoir l’approvisionnement responsable et durable en minerais stratégiques », a-t-il souligné.
Avec la création de cette nouvelle initiative, l’organisation franchit une étape cruciale en liant les enjeux climatiques et environnementaux aux droits humains et à la justice sociale. Elle appelle également le secteur privé et les acteurs internationaux à adopter des pratiques responsables et équitables dans les chaînes d’approvisionnement des ressources extractives afin de mieux prévenir et remédier à leurs impacts sur le changement climatique en RDC.
« Les richesses minérales de la RDC sont essentielles à la construction d’un monde à faible émission de carbone et résilient », a déclaré Fabien Mayani, Chef du Programme Droits Humains & Transition Juste du Centre Carter en RDC.
En outre, le Centre Carter, organisation non gouvernementale à but non lucratif fondée par l’ancien président américain Jimmy Carter, s’engage depuis longtemps à promouvoir la gouvernance des industries extractives et le développement durable en RDC.