À Mbuji-Mayi chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, le marché du diamant connaît une chute libre. Depuis quelques jours, un carat de diamant est passé de 2 à moins d’un dollar américain.
Dans la capitale diamantifère de la République Démocratique du Congo, située dans la province du Kasaï-oriental, les fluctuations de prix, observées depuis le début de l’année, sont attribuées aux exigences du marché, qui fait face à la loi de l’offre et de la demande.
« Les prix augmentent en fonction de la demande et de la qualité de la marchandise même » a noté Dieudonné Kalala, président du conseil provincial des diamants, cité par la radio onusienne en RDC.
Et de poursuivre : « Quand il y a plus de demande et l’utilisation des produits sur le marché international, cela a des répercussions sur nous-mêmes qui achetons dans les provinces.»
Selon la même source, le phénomène a conduit à la paralysie de l’exploitation minière artisanale en ce premier semestre 2024. Le marché de cette pierre précieuse a tourné au ralenti au cours de 5 derniers mois. C’est une situation que déplorent les principaux acteurs.
« Le diamant est en baisse. Nous cherchons comment couler nos colis de diamant, Il n’y a pas d’acheteurs, pas d’argent. Nous ne faisons rien ici. Avant, ce sont des Libanais qui achetaient beaucoup, mais ils ne sont plus là », a souligné, pour sa part, Taylor Mbuyi, un négociant.
Pour rappel, en l’espace de 10 ans, soit de 2013 à 2023, la RDC a enregistré une baisse historique des exportations du diamant. Ces statistiques ont été révélées par le ministère de mines via la cellule technique de coordination et planification minière. À en croire la CTCPM, le pays a réalisé la production de 8 305 796, 60 carats, ce qui signifie presque la moitié de celle de 2017, période au courant de la quelle, la production s’est élevée à 17 924 982, 26. Il s’agit également du plus faible niveau enregistré depuis 2019.