Les variations des prix du cuivre, du cobalt, de l’or et du pétrole représentent une menace pour l’exécution de la Loi des Finances 2025, actuellement en examen au parlement congolais. Ces fluctuations sur le marché international pourraient engendrer des déséquilibres budgétaires majeurs, selon le projet de loi.
Le ministère du Budget révèle que les produits miniers et les hydrocarbures ont constitué 99,22 % des exportations congolaises entre 2019 et 2023, avec une prédominance marquée du cuivre, du cobalt et de l’or, qui totalisent respectivement 70,25 %, 16,87 % et 6,74 % des exportations minières.
Cette concentration des exportations rend la RDC vulnérable aux chocs économiques externes. Les baisses de prix, souvent influencées par des crises économiques ou des conflits géopolitiques, affectent directement les recettes de l’État. En 2022, par exemple, près de la moitié des recettes courantes provenaient des revenus miniers, en grande partie grâce à la hausse des prix du cuivre, du cobalt et de l’or.
L’impact des fluctuations sur les finances publiques
Le ministère du Budget estime qu’une baisse d’un dollar du prix du baril de pétrole pourrait réduire les recettes de 6,5 millions USD l’année suivante. Cette sensibilité expose les finances congolaises aux aléas des marchés internationaux.
Conscient de cette vulnérabilité, le gouvernement prévoit de constituer des réserves pendant les périodes de hausse pour amortir les chocs des baisses futures. À plus long terme, il vise une diversification économique afin de réduire sa dépendance aux secteurs minier et pétrolier, un pas vers une économie plus résiliente.
Flory Musiswa