Les membres de « Investissements durables au Katanga et au Kivu (IDAKA et IDAKI) se sont accordés pour une exploitation minière rationnelle et responsable comme la seule alternative qui puisse initier le chemin vers la transition écologique, au cours de la cinquième plénière conjointe tenue du 25 au 27 octobre dernier à Kinshasa.
« Comme nous sommes tous d’accord pour l’exploitation davantage des minerais pour répondre aux besoins du développement économique et social du pays, nous exprimons les vœux les plus ardents pour une exploitation minière rationnelle et responsable qui reste la seule alternative qui puisse initier le chemin vers la transition écologique », ont souligné les membres de ces deux structures tout en indiquant que le grand défi auquel il va falloir faire face est la transition énergétique qui appelle à rompre avec les énergies faucilles et à développer et structurer la filière industrielle des énergies renouvelables.
« Cette alternative qui découle des réflexions au cours de cette plénière est consécutive aux réflexions sur le dilemme de l’exploitation des mines et les menaces résultantes du changement climatique », a souligné le président de la plateforme IDAKI Patient Kabanga.
« Les participants ont partagé, à travers la plateforme de dialogue IDAK pour le Grand Katanga et IDAKI pour le Grand Kivu, leurs expériences sur la problématique de l’exploitation minière face aux enjeux de la protection des écosystèmes, la gestion de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique en République Démocratique du Congo (RDC) », a-t- il dit.
Le renforcement et l’appui aux structures existantes parmi les recommandations
Les participants à ces travaux de 3 jours ont formulé plusieurs recommandations au gouvernement dont le renforcement et l’appui aux structures existantes sur la protection de l’environnement ; la mise en place d’une brigade de protection de la faune et de la flore en dehors des aires protégées.
Ils ont invité le gouvernement à renforcer les structures intergouvernementales d’experts pour la vulgarisation des normes internationales ; de revoir, lors de la prochaine révision du code minier, l’affectation de 0,2% du chiffre d’affaire des miniers ; et de mettre les moyens nécessaires pour accélérer le processus de recherches géologiques et miniers.
Ils ont, en outre, souhaité le lancement d’un processus de réappropriation du secteur minier en confirmant son pouvoir et en relançant ses propres entreprises minières ainsi que l’accompagnement des coopératives artisanales et l’insertion du changement climatique dans la loi minière par la légalisation du monitoring.
Aux entreprises minières, ces deux structures, à travers Patient Kabanga, ont recommandé l’intégration dans leurs politiques des principes de «zéro dommage pour les personnes et l’environnement », en renforçant leurs pratiques actuelles par des mécanismes des considérations sociales, environnementales, économiques et techniques locales.
Ils ont, enfin, remercié tous les participants ainsi que les partenaires techniques et financiers pour leur appui à l’organisation de la 5ème plénière conjointe de dialogue IDAK-IDAKI à savoir, la Coopération Allemande à travers la GIZ et son projet DISM, le projet FABS de l’USAID et le Gouvernement de la RDC à travers ses délégués.
La conseillère technique principale Projet DISM, Germanie Delanne, s’est réjouie de voir ses deux plateformes provinciales portées le dialogue au niveau national, non seulement en faveur de la bonne gouvernance du secteur minier mais également de tout autre secteur porteur de potentiels réels pour le développement socioéconomique du pays.
Elle a soutenu que la GIZ tient, dans ce cadre, à réitérer son engagement à l’appui aux plateformes de dialogue IDAK-IDAKI, dans le but d’accompagner la RDC dans l’atteinte de ces objectifs majeurs de développement, tout en espérant que d’autres partenaires pourront se joindre à cette grande initiative d’appui à la gouvernance du secteur minier.
« Il était important d’avoir les parties prenantes du secteur minier ainsi que les acteurs de la conservation pour discuter des enjeux de l’heure à la veille de la COP 27. Il y a des pistes de solution qui sont gagnant-gagnant pour le développement économique mais aussi pour le respect des ressources naturelles. Mais aussi de saisir de nouvelles opportunités sur le marché mondial. Par exemple dans la fabrication des batteries à base du lithium. Ceci représente une opportunité conséquente pour La RDC », a expliqué, le directeur technique de l’Activité de soutien aux forêts et à la biodiversité à l’USAID, M Andrew Panton.
Les plateformes IDAK et IDAKI sont accompagnées, depuis près de 10 ans, par la société allemande pour la coopération internationale « GIZ » à travers le projet de développement économique intégré du secteur minier (DISM) et œuvrent pour le soutien à la bonne gouvernance du même secteur pour le développement durable et l’amélioration de vie de la population congolaise, rappelle-t-on.