Selon le rapport de Global Forest Watch (GFW), plateforme utilisée pour suivre et gérer les forêts, la République démocratique du Congo figure parmi les dix premiers pays au monde, ayant perdu le plus de superficies des forêts primaires entre 2022 et 2023.
Dans ledit rapport, GFW, plateforme crée par World Ressources Institute, organisation mondiale de recherche à but non lucratif, indiqu’en 2022 la RDC a perdu 0,51 millions d’hectares, tandisqu’en 2023 le pays en a perdu 0,53 millions.
La moitié de la foret, précise Global Forest Watch, du bassin du Congo qui se trouve en RDC perd un demi-million d’hectares de forêt tropicale primaire chaque année, alors que le taux en 2023 n’a augmenté que de 3℅, les petites augmentations continues s’additionnent sur de nombreuses années.
« La plupart des pays du bassin du Congo connaissent des niveaux constamment faibles de perte de forêts primaires, tels que le Gabon et la République du Congo, les deux pays à forte déforestation (HFLD) qui ont continué à connaitre de faibles niveaux en 2023 », révèle ce rapport.
Et d’ajouter: « le taux de perte de forêt primaire était plus élevé dans la partie orientale de la RDC, où de nouveaux points chauds de perte sont apparues en 2023. Les groupes armés ont eu un impact sur cette région depuis plus de deux décennies en venant du bois et d’autres produits forestiers pour financer leurs opérations, ce qui nuit aux populations locales. En outre, environ 5,6 millions de personnes ont été déplacées et survivent en défrichant la foret pour le carburant et en ouvrant des terres à l’agriculture.»
A en croire la même source, ladite perte forestière, se justifie du fait que plusieurs ménages se servent des forêts pour leur demande alimentaire et énergétique, notamment la culture déplacée, la production de charbon de bois, la pauvreté ainsi que l’accès à l’électricité, qui demeurent les maux qui occasionnent cette perte forestière.
Par ailleurs, Global Forest Watch note l’exploitation minière artisanale et semi-industrielle comme un autre facteur de perte forestière primaire observée en RDC l’an 2023. Bien qu’il s’agisse d’un facteur relativement faible de perte de forêt, l’exploitation minière responsable a contribué à la déforestation et à la dégradation à l’échelle locale, ainsi qu’aux violations des droits de l’homme pour les travailleurs et d’autres impacts négatifs sur les communautés et les écosystèmes
Il faut signaler que, le bassin du Congo est l’un des plus importants massifs de la foret équatoriale qui est deuxième forêt plus grande pluviale de la planète après l’Amazonie.
Olito MUKINZI