Les réactions continuent de fuser de partout après la récente publication du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le contrat sino-congolais de plus de 10 milliards de dollars américains signé en 2008.
Accusé par l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) d’être à cette époque, « ministre des Finances du gouvernement Muzito » et par conséquent « d’avoir participé d’une manière ou d’une autre à la signature dudit contrat avec la SICOMINES», Augustin Matata Ponyo a dans une communication faite ce mardi 21 février, réfuté toutes les accusations mises à sa charge.
« Je n’ai jamais signé des contrats chinois. Ils ont été signés en 2008 alors que j’étais D.G du BCECO et non ministre des Finances. L’exécution de ces contrats se faisait exclusivement par le Bureau de suivi des contrats chinois qui dépendait de la Présidence et non du Gouvernement », a-t-il expliqué.
Dans un communiqué de presse rendu public le lundi 20 février, l’ODEP épinglait plusieurs autres personnalités politiques congolaises, en rappelant que lorsque la RDC signait avec la Chine le contrat SICOMINES : « Joseph Kabila était président de la République; Adolphe Muzito premier ministre ; Augustin Matata Ponyo était ministre des finances; et Moïse Katumbi gouverneur du Katanga ».
A cet effet, l’ODEP est revenu sur les circonstances ayant favorisé la signature de ce contrat sino-congolais tant décrié par les inspecteurs de l’IGF.
« Nous sommes en 2008, le Gouvernement de Joseph Kabila conclu une convention avec un groupement d’entreprises chinoises qui va donner naissance à une entreprise d’économie mixte dénommée SICOMINES. La RDC de Kabila met à la disposition de la joint-venture des gisements d’une valeur de 93 milliards de dollars et la RDC devra recevoir 3 milliards de dollars en termes d’infrastructures », peut-on dans ce communiqué consulté par MINES.CD.
En outre, dans sa communication, l’ODEP avait proposé en premier lieu, tout d’abord la suspension puis l’annulation cette convention sino-congolaise. Ensuite, il appelé la Cour de Cassation de la RDC de se saisir de ce dossier « dans lequel notre pays a perdu plusieurs dizaines des milliards sans aucun résultat visible des infrastructures construites », et enfin, il a recommandé à la société civile et au peuple congolais de s’approprier ce dossier qui fait partie des défis à lever pour l’amélioration de la gouvernance minière et des finances publiques du pays.
Monge Junior Diama