Depuis plusieurs décennies, la République Démocratique du Congo est cœur d’un conflit meurtrier qui a fait des millions de victimes. Cette violence, souvent qualifiée de «guerre des minerais du sang», est alimentée par la lutte pour le contrôle des ressources naturelles du pays, en particulier les minerais essentiels à la fabrication des produits électroniques, notamment le coltan, le cobalt, l’or, le tentale, le tungstène, l’étain, etc.
Le Rwanda est pointé du doigt comme principal instigateur de ce conflit, par son soutien aux groupes armés et l’invasion de ses militaires (RDF) sur le sol congolais, ce qui participe au pillage des ressources minières de la RDC pour les revendre
sur le marché international.
Les multinationales, quant à elles, profitent de cette situation en achetant ces minerais à des prix dérisoires, sans se soucier des conditions dans lesquelles ils ont été extraits.
Les conséquences de cette guerre sont désastreuses pour la population congolaise en paye le lourd tribut. Elle qui subit des exactions, des viols, des déplacements forcés et des massacres perpétrés par les groupes armés soutenus par le Rwanda. Les femmes et les enfants sont particulièrement vulnérables, et se trouvent être les premières victimes de ces atrocités.
Malgré de nombreux rapports et témoignages accablants sur les violations des droits de l’homme commises dans le cadre de cette guerre à l’Est, les coupables bénéficient encore de l’impunité.
Les victimes congolaises attendent depuis trop longtemps que justice leur soit rendue et que les coupables soient punis pour leurs crimes.
Des appels s’intensifient en faveur des victimes congolaises qui méritent enfin de voir justice être rendue et de reprendre la vie dans un climat de paix et de dignité. Il est temps que la communauté internationale agisse pour mettre fin à l’exploitation des minerais du sang en RDC et pour que les responsables de cette guerre répondent de leurs actes.
Tshisekedi tacle «Apple» pour sa responsabilité dans le pillage des minerais
Profitant de son séjour en Europe, le Président de la RDC Félix Tshisekedi, a accordé une interview à la télévision française LCI. Au cours de cet entretien, il a relevé « qu’il y a du sang des victimes congolaises dans la fabrication des appareils du géant de la technologie marque Apple ».
Pour le Chef de l’état Félix Tshisekedi, cette entreprise de fabrication d’appareils électroniques, utilise les ressources minières Issues de la fraude, et que ces dernières seraient ensuite transportées hors de la RDC via le Rwanda.
« Il y a du sang des victimes congolaises. C’est certain. C’est documenté. Maintenant ce sont les enquêtes qui le démontreront. Les gens d’Apple, eux disent qu’ils achètent des produits propres. Or, nous savons qu’au Rwanda, il n’y a même pas un gramme de minerais les plus prisés qui sont destinés à la fabrication de cette technologie-là. Donc, ça veut dire que ces minerais proviennent de quelque part. Et aujourd’hui il est avéré que c’est de la RDC qu’ils proviennent», a affirmé Félix Tshisekedi.
D’après le Président congolais, « ces minerais arrivent au Rwanda et certaines ONG complices du régime rwandais, commencent simplement la vérification sur les lieux d’entreposage et non pas sur les lieux d’origine de ces produits. C’est-a-dire les mines congolaises auxquelles on accède après avoir violenté, massacré des Congolais », a-t-il dénoncé.
Apple à la barre sur ses pratiques d’approvisionnement en minerais
En effet, dans une mise en demeure officielle, les autorités congolaises ont demandé à la multinationale américaine apple, de clarifier ses pratiques d’approvisionnement en minerais, en particulier l’étain, le tantale et le tungstène, également connus sous le nom de « 3T».
Ces minerais sont essentiels à la fabrication de produits électroniques tels que les smartphones et les ordinateurs portables.
Selon le gouvernement congolais, Apple s’approvisionne en 3T auprès du Rwanda, « alors même que le pays affiche une production quasi nulle de ces minerais».
D’après le gouvernement congolais, « ces pratiques illégales financent des groupes armés, alimentent la violence et exacerbent des crises humanitaires et environnementales sur notre sol ».
Dans le rapport « minerais de sang : le blanchiment des 3T de la RDC par le Rwanda et des entités privées », publié par des experts mandatés par le gouvernement congolais, les graves violations des droits humains subies par les populations des régions minières ont été dénoncées par des organisations internationales.