Contrairement aux rumeurs persistantes, l’accord de paix récemment signé entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ne comporte aucune disposition économique, minière ou commerciale. C’est ce qu’a affirmé jeudi 3 juillet 2025, la ministre d’État aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, lors d’un point de presse conjoint avec le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, à Kinshasa.
« Cet accord de paix ne prévoit ni contrepartie économique, ni concession minière, ni traité commercial bilatéral avec le Rwanda », a-t-elle déclaré.
Un accord à portée strictement politique et sécuritaire
La cheffe de la diplomatie congolaise a précisé que cet engagement est exclusivement axé sur la restauration de la paix et le respect mutuel de la souveraineté nationale. L’accord prévoit :
- la cessation des hostilités,
- le retrait des troupes étrangères,
- et l’arrêt du soutien aux groupes armés opérant à l’Est de la RDC.
Une paix conditionnée au respect des engagements
Prenant la parole à son tour, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a souligné que la réussite de cet accord dépendra de la bonne foi des deux parties.
« Le succès de cet accord dépendra de la volonté des uns et des autres à respecter leurs engagements et à œuvrer ensemble pour une paix durable dans la région », a-t-il déclaré.
Enjeux régionaux et attentes internationales
Alors que la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu reste tendue, la signature de cet accord suscite de vives attentes aussi bien sur le plan national qu’international. Les prochaines étapes de sa mise en œuvre seront scrutées de près, notamment par les partenaires régionaux et internationaux impliqués dans le processus de paix.
Si appliqué avec sincérité, cet accord pourrait constituer un tournant décisif dans la stabilisation de la région des Grands Lacs.
Pierre Kabakila