Début octobre, lors de sa tournée dans la province du Haut-Katanga, le Président congolais, Félix Tshisekedi – accompagné de son homologue zambien, Hakainde Hichilema – a procédé au lancement des travaux de construction d’un pont de 350 mètres sur la rivière Luapula, au poste frontalier de Chalwe, situé entre la RDC et la Zambie.
Evalué à 252 millions de dollars américains pour une durée de 36 mois, le projet est au cœur des attentes des États-Unis. Il devrait relier les mines de cuivre et de cobalt en RDC au port de Dar es Salaam en Tanzanie, via la Zambie. Concrètement, il sera question de réduire le trajet de plus de 241 kilomètres par rapport à l’itinéraire existant, confirme la société chargée de la construction.
En outre, ce projet d’intérêt international inclut également un réseau routier transfrontalier de 93 kilomètres. Une fois terminé, l’ouvrage constituera une réponse appropriée au regard de nombreuses plaintes de camionneurs et autres opérateurs suite à l’engorgement fréquent au poste frontalier de Kasumbalesa avec ses corollaires sur les routes zambiennes que congolaises.
Ce même pont permettra d’ici 2025, le drainage du trafic à destination et en provenance du port de Dar es Salam, et donc de toute l’Afrique de l’Est.
Il sied de souligner que les travaux de cet ouvrage sont pilotés par GED Africa, une entreprise de construction hongroise basée à Maurice et soutenue par Duna Aszfalt Zrt. Cependant, lors d’une interview accordée à Bloomberg, un des responsables de la GED a indiqué que les travaux de construction majeurs « commenceront après la saison des pluies qui est sur le point de commencer, et prendront trois ans avant d’être achevés ».
Globalement, le projet comprend des postes-frontières uniques entre la Zambie et la RDC et des péages. L’itinéraire devrait contribuer à réduire les embouteillages alors que les sociétés minières peinent à acheminer des fournitures vers les opérations de cuivre et de cobalt dans le plus grand producteur d’Afrique, ainsi qu’à exporter leurs produits.
« Nous aurons une grande décongestion à Kasumbalesa et une fluidité ici, sur le site du pont, ainsi qu’au poste frontalier à arrêt unique. Les usagers n’auront qu’à s’arrêter une fois au lieu de deux comme c’est le cas pour les autres postes », a estimé Eric Ngilo, directeur d’études à l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT).