Le ministre des finances, Nicolas Kazadi s’est montré ferme et déterminé sur la question de la révision du code minier proposée par les sociétés du secteur extractif. Selon le ministre, il n’y aura aucune compromission sur cette question. Il l’a déclaré dans un briefing presse hebdomadaire organisé par le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya ce lundi 24 octobre 2022.
À en croire Nicolas Kazadi, ce sont les entreprises qui ne veulent pas payer les impôts qui sont auteurs de la demande d’une éventuelle révision du code minier, c’est aussi ces mêmes entreprises qui veulent entraîner les autres dans cette démarche.
« C’est de bonne guerre, ce qu’ils contestent c’est les superprofits. Et la manière dont ils le contestent n’est pas toujours loyale, n’est pas toujours correcte et ils le savent et si on dialogue avec eux, certains bons élèves vont payer et maintenant c’est les mauvais élèves qui veulent les attirer du mauvais côté en disant vous avez tort de payer si on reste en bloc on pourra mieux résister, c’est de cela qu’il s’agit mais croyez moi les choses sont tellement claires et nous sommes droit dans nos bottes là dessus. Aucune compromission ne viendra de nous et ils n’auront pas d’autres choix que de payer. Ça c’est clair et c’est ça la nouvelle gouvernance », a déclaré le ministre des finances.
Nicolas Kazadi invite la communauté à « ne pas se laisser impressionner par cela, ils jouent leur rôle c’est normal et nous jouons le nôtre ».
Le ministre des finances a fait savoir que le code minier actuel a rétabli tant soit peu la justice.
« Les miniers c’est de bonne guerre, chacun défend sa chapelle. Vous savez qu’ils ont combattu le fameux code minier actuel qui était un code qui rétablissez tant soit peu la justice, parce que pendant les dix premières années et même les vingt premières années d’exploitation minière après la privatisation nous n’y voyons que du feu, ils produisaient, ils justifiaient du remboursement des prêts, ils justifiaient ceci et cela en plus des exonérations et ils ne payaient quasiment aucun impôt. C’est maintenant qu’ils commencent à payer et ce deuxième code minier est une amélioration.», a expliqué Nicolas Kazadi.
En rappel, la chambre des Mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) avait organisé un forum de trois jours sur l’évaluation du code minier révisé de 2018. À l’issue de ce forum quelques entreprises du secteur avaient manifesté leur intention sur la proposition d’une éventuelle révision du code minier actuel notamment en ce qui concerne le volet fiscal et parafiscal.