La coalition le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) a, dans un communiqué de presse rendu public lundi 03 juillet, réitéré ses principales inquiétudes concernant l’accord signé en février 2022, entre la République démocratique du Congo et le groupe Ventora, appartenant à l’homme d’affaires israélien, Dan Gertler.
Dans sa communication, cette organisation de la société a exprimé ses inquiétudes notamment sur la compensation financière promise par Kinshasa pour la restitution des blocs pétroliers et permis miniers « sans qu’il n’y ait des preuves indépendantes et publiques disponibles sur leur valeur, les réserves identifiées et les investissements réalisés ».
À cela s’est ajoutée, la retenue par le groupe Ventora du droit de collecter les royalties dans les projets Mutanda Mining, KCC et Metalkol estimés à plus de 250 mille euros en moyenne par jour, bien que ces droits aient été acquis de manière « opaque, frauduleuse et illégale » ; mais également le remboursement par la RDC d’un prêt dont les bénéficiaires ultimes n’ont pas été identifiés ; ainsi que l’immunité de poursuites promise par la RDC en dépit des preuves d’actes de corruption et de pots-de-vins collectées par la justice américaine.
« M. Gertler a évoqué à de multiples reprises disposer de preuves permettant de réfuter ces allégations, sans pour autant les rendre publiques. Le dialogue devrait être une opportunité de nous convaincre de notre tort », a expliqué ledit communiqué signé par Jean Claude Mputu, porte-parole de la coalition et Jimmy Kande, membre du comité de pilotage du CNPAV.
En outre le Congo n’est pas à vendre a rappelé que les organisations de la société civile ont déjà partagé des propositions de facilitateurs et d’agenda depuis le 1er juin dernier. Par conséquent, la balle est désormais dans le camp de Dan Gertler pour prouver qu’il souhaite avoir une réelle discussion transparente sur ses transactions et affaires en République démocratique du Congo.
Monge Junior Diama