La Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) a encouragé le gouvernement à lutter contre la fraude minière et le blanchiment des capitaux au Sud-Kivu, une pratique illicite tendant à enrichir les autres pays autres que la RDC au travers de la campagne dénommée « Je suis Patriote, j’aime mon pays et je lutte contre la fraude minière ».
Le Président national de la NDSCI, Jean-Chrysostome Kijana cite l’exemple de la province du Sud-Kivu qui, selon lui, aurait publié, l’année antérieure, une production de 63 kg d’or pendant que le Rwanda, qui ne dispose d’aucun gisement aurifère, en a produit une tonne.
« Nous nous sommes rendus compte que notre pays se trouve actuellement en guerre, la RDC est agressée par des pays clairement identifiés et qu’on s’est rendu compte qu’au-delà de la guerre militaire, il y a cette autre guerre qui au Sud-Kivu est la guerre économique », a-t-il souligné.
Jean-Chrysostome Kijana a estimé qu’il est temps que la RDC puisse comprendre les véritables enjeux derrière la guerre et que ceux qui la financent tirent pour la plupart, si pas la grande partie de leur revenu de l’exploitation illégale, illicite de ses ressources minières en misant sur la naïveté, de l’antipatriotisme de certains de nos compatriotes qui acceptent de travailler pour les intérêts des pays étrangers à travers la mafia et la contrebande.
Le même Jean-Chrysostome a renchéri en demandant de la part des congolais un éveil de conscience :
« Que nous puissions comprendre que la guerre que nous mènent aujourd’hui le Rwanda et l’Uganda c’est une guerre qui ne pourra jamais se terminer si nous-mêmes Congolais nous ne reprenions pas conscience ».
D’après Jean Chrisostome Kijana, cette campagne d’une durée de six mois cible les creuseurs artisanaux, les négociants et les opérateurs économiques des territoires réputés producteurs des minerais.