Un drame a frappé le site aurifère de Luhihi-Lomera, dans le Sud-Kivu, où un éboulement de terre survenu dans la nuit de samedi à dimanche 20 juillet 2025, a coûté la vie à plus de 50 personnes, selon des sources locales.
Le nombre exact des disparus reste incertain, mais plusieurs témoignages évoquent des dizaines de victimes.
« Plusieurs témoignages évoquent au moins 50 personnes ensevelies sous les décombres », a confié une source sur place, précisant que le drame s’est produit alors qu’une centaine de creuseurs travaillaient dans une quinzaine de puits d’or.
Parmi les victimes figurent des enfants et des femmes enceintes. Plusieurs corps restent introuvables, coincés sous les amas de terre, ont affirmé des témoins.
Le M23 pointé du doigt
Selon plusieurs sources locales, les rebelles du M23, qui contrôlent la zone, sont accusés de négliger les normes réglementées par le Code minier.
« Ce qui intéresse les rebelles, c’est l’or. Ils acceptent de violer toutes les normes pour satisfaire leur cause. À la suite de ces violations, voilà des éboulements qui se suivent », a dénoncé un cadre de la société civile.
Celui-ci appelle à un retour de l’autorité de l’État pour protéger les populations :
« Il y a la nécessité de la restauration de l’autorité de l’État dans la zone, car nous risquons de perdre plusieurs personnes, en dehors même des armes imposées par les rebelles du M23.»
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Jusqu’à ce mardi 22 juillet 2025, aucun bilan officiel n’a été communiqué ni par les rebelles ni par les autorités compétentes. Ce drame s’ajoute à une série d’accidents miniers meurtriers dans les zones sous contrôle des rebelles. En juin dernier, un autre éboulement dans un site minier de Rubaya (Nord-Kivu) avait fait 17 morts, dont des femmes et des enfants.
Azarias Mokonzi