L’association sans but lucratif Investissements durables au Kivu (IDAKI) a appelé, le mardi 3 janvier, les autorités nationales à assainir le secteur minier de la province du Sud-Kivu marqué l’année dernière par l’envahissement des opérateurs étrangers et militaires.
Joint par la radio onusienne, Bienvenu Abedi, vice-président de l’ADAKI a affirmé avoir constaté avec regret la poursuite dans quelques territoires du Sud-Kivu au cours de l’année 2022, l’exploitation illicite des minerais par notamment des ressortissants étrangers.
« Le souhait est qu’en 2023, année électorale, les autorités aient tout intérêt à bien travailler pour gagner la confiance de la population. Parce que, si elles ne les font pas, la sanction socio-populaire les attende », a-t-il ajouté.
Tout en attribuant cette situation aux crises en répétition entre l’exécutif provincial et l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, Bienvenu Abedi a indiqué que la présence des opérateurs étrangers et des militaires dans le secteur minier sud-kivutien a engendré beaucoup de conséquences.
« Certains militaires ont eu des accrochages avec des populations locales qui étaient en train de développer des mécanismes d’autodéfense face à cette présence remarquable des militaires », a-t-il conclu.
En juin dernier, les membres de l’IDAKI réfléchissaient lors de leur 19ème session, autour du thème « implantation d’une raffinerie d’or à Bukavu : enjeux, défis et perspectives pour le développement du secteur minier artisanal dans la région du Grand Kivu ». Celui-ci avait pour motivation, de donner un coup de pouce au projet d’une raffinerie déjà en cours dans la province du Sud-Kivu annoncé depuis novembre 2021.
Monge Junior Diama