En annonçant vouloir rehausser ses objectifs de production dans les années à venir, en anticipant une hausse continue des prix du métal rouge dopée par des pénuries d’approvisionnement persistante, Zijin Mining group, le premier producteur chinois de cuivre, compte accélérer le développement de ses mines congolaises dans le cadre de sa stratégie d’expansion, a appris MINES.CD des sources concordantes.
Selon les informations recueillies, la société minière a désormais l’intention de porter sa production de cuivre à 1,22 million de tonnes d’ici 2025, soit 4 % de plus que sa prévision précédente. D’ici 2028, elle vise une production comprise entre 1,5 et 1,6 million de tonnes, ce qui représenterait une augmentation stupéfiante de 50 % par rapport aux niveaux de 2023.
A en croire la société, cette révision projetée à la hausse s’appuie sur des « fondamentaux de marché positifs » et sur le potentiel d’expansion des capacités de Zijin. Le groupe, qui est également le premier producteur d’or de Chine, a déjà entrepris des travaux pour accroître la capacité de certaines de ses exploitations, notamment le projet de cuivre de Julong au Tibet, a-t-on appris.
La RDC au cœur de l’expansion
À cet effet, la firme chinoise met la République démocratique du Congo au centre de ses ambitions d’expansion dans le monde. La société a l’intention d’accélérer le développement de ses mines congolaises, en capitalisant sur le riche potentiel minier du pays et sur la demande croissante de cuivre, affirment les mêmes sources.
Le groupe chinois est déjà un acteur majeur du secteur minier congolais, avec une participation importante dans la mine de cuivre et de cobalt de Kamoa-Kakula, l’une des plus grandes mines de cuivre en construction au monde, se trouvant dans la ceinture de cuivre-cobalt du Katanga, dans la province du Lualaba.
Outre l’expansion de ses opérations existantes, Zijin est également à la recherche de nouvelles opportunités d’exploration et d’acquisition en RDC, notamment son ambition de gérer la plus grande mine de Lithium de Manono, dans la province du Tanganyika.
Par ailleurs, la société a récemment fait part de son intérêt pour l’acquisition de « mines ou de sociétés minières de très grande taille ayant une influence mondiale » et la RDC est considérée comme un terrain de chasse privilégié pour ce type d’acquisitions.