En marge du Conseil des ministres du week-end dernier, le Ministre en charge des Mines de la République Démocratique du Congo (RDC), Kizito Pakobomba, a appelé à l’implication du gouvernement dans le processus d’appel d’offres relative à la sélection des acheteurs de la production de Kamoa Cooper.
Selon les informations rapportées lors du compte rendu à la suite du Conseil, notamment de la note d’information du Ministre des Mines, ce dernier a fait savoir que l’État devrait « s’impliquer pour garantir la crédibilité du processus d’appel d’offres organisé et d’avoir la certitude que tout processus futur de sélection d’acheteurs permette à Kamoa Copper de recevoir des offres compétitives et d’obtenir les meilleures conditions possibles pour la vente de ses produits ».
Malgré les revenus dont bénéficie le gouvernement congolais à travers Kamoa Cooper, Kizito Pakobomba a prévenu au sujet des conséquences qui peuvent survenir : « le risque d’une maîtrise insuffisante de ces revenus est considérable aussi bien pour le chiffre d’affaires réalisé que les charges engagées par les entreprises, ce qui pourrait avoir des conséquences évidentes sur leur contribution dans le budget de l’État par le biais des impôts et taxes, d’où la nécessité de s’impliquer dans la sélection des acheteurs ».
Cette implication permettrait sans doute au gouvernement congolais de mettre en lumière les enjeux cruciaux liés à la gestion des ressources naturelles du pays pour garantir la rentabilité de ses investissements en tant qu’actionnaire minoritaire.
Les réserves probables de ce méga-complexe cuprifère sont estimées à 233 millions de tonnes (Mt) de minerai brut avec une teneur en cuivre de 4,46 %, soit 10,4 Mt de cuivre contenu, selon Olivier Binyingo, Vice-président des relations publiques d’Ivanhoe Mines en RDC.
Se trouvant dans la province du Lualaba, plus précisément à Kolwezi dans le territoire de Mutshatsha, l’entreprise Kamoa Cooper est classée, selon le consultant minier International Wood Mackenzie, la plus grande découverte de cuivre à haute teneur non développée au monde.
Daniel Bawuna