La société minière Twangiza Mining a dénoncé, dans un communiqué exploité par MINES.CD ce lundi 30 juin 2025, l’occupation illégale de son site par un groupe d’investisseurs rwandais présumés, avec l’appui des rebelles du M23, dans le territoire de Mwenga, province du Sud-Kivu.
Selon la société, cette prise de contrôle brutale a paralysé toutes ses activités de production. Les installations minières restent entièrement sous contrôle de ces exploitants illégaux, qui auraient agi avec violence.
« Nos coffres-forts ont été fracturés avec violence, le personnel a été séquestré, expulsé du site, et certains employés de Twangiza Mining ont été retenus en captivité, contraints de travailler dans des conditions inhumaines sans aucune mesure de sécurité, rémunération ni couverture médicale », peut-on lire dans le communiqué.
Des employés contraints au travail forcé
Twangiza Mining affirme qu’un groupe de ressortissants rwandais, présentés comme de nouveaux investisseurs, a débarqué mi-juin avec l’aide du M23, imposant leur autorité sur le site.
« Mi-juin, avec l’aide des rebelles du M23, un groupe de criminels rwandais s’est présenté en prétendant être les nouveaux investisseurs. Ils ont menacé et forcé les employés, évacués à Bukavu pour leur sécurité, à retourner à la mine de Twangiza et à travailler pour eux contre leur volonté », dénonce la société.
Appel à l’action contre la contrebande minière
Face à cette prise d’otage économique et physique, Twangiza Mining alerte le gouvernement congolais ainsi que les organisations internationales, les appelant à agir de toute urgence pour mettre fin au pillage de ses ressources.
La société évoque un acte de piraterie minière transfrontalière, qui s’inscrit dans une logique de contrebande et d’occupation illégale du territoire congolais.
« Twangiza Mining déplore une prise d’otage économique de son site minier et appelle les autorités nationales et internationales à mettre un terme à ce pillage », conclut le communiqué.
La société se dit prête à entamer des poursuites judiciaires, tant au niveau national qu’international, contre les auteurs de ces actes qu’elle qualifie de criminels.
Azarias Mokonzi