Les miliciens Maï-Maï appartenant au groupe « Nduma Defense of Congo » se livrent au commerce illicite des minerais dans le territoire de Lubero, selon la société civile de Mangurijipa qui s’est adressé à Mines.cd ce jeudi 21 novembre 2024. Ces miliciens sont accusés d’avoir abandonné leurs opérations contre le groupe rebelle ADF dans cette région menacée par le terrorisme. Les Maï-Maï, selon nos sources, imposent des taxes dans des sites miniers et procèdent à l’achat des minerais à travers le système de troque.
« Le groupe NDC fait le trafic des minerais parce qu’eux-mêmes perçoivent des minerais dans les sites. On ne sait pas si ces minerais se dirigent où précisément. Ils ouvrent vraiment le trafic illicite de ces minerais. Ils sont en train de faire ce qu’on appelle le troque. Ils amènent des produits dans des sites miniers et on leur ramène de l’or. Ils échangent ces produits contre les minerais et la destination de ces minerais n’est pas connue », a expliqué Samuel Kakule Kaheni, Président de la société civile de Bapere.
Ce dernier déplore cette situation et rappelle au gouvernement que la compétence de restaurer l’autorité de l’État est de sa responsabilité première. Ces minerais qui échappent au trésor public alimentent l’économie étrangère, regrette notre source. Samuel Kakule Kaheni indique que ces miliciens ont abandonné leurs opérations à l’armée nationale seule et à ses partenaires ougandais.
« Ici, ceux qui combattent, ce sont les FARDC et l’UPDF qui sont dans la zone. Ils fournissent bon nombre d’efforts pour ramener la paix. Ces miliciens sont concentrés dans les sites miniers. Ils ne combattent pas. Bien au contraire, ils tracassent la population », ajoute notre source, qui exige le retrait de ces miliciens de la zone.
La question minière reste préoccupante. La grande part des ressources minières dans cette partie ne profite pas à l’État congolais. Ces miliciens, dans la mafia, collaborent avec certains pays voisins pour le commerce illicite de ces minerais, ce qui empire davantage la situation sécuritaire.
Azarias Mokonzi